"À bientôt j'espère". Une phrase restée dans les mémoires. Elle a été prononcée par Georges Maurivard, animateur de la grande grève de la Rhodia qui préfigura le mouvement de mai 68. Dans la bouche du militant, elle signifiait un "au revoir les patrons" et "à bientôt j’espère. "
"La culture ouvrière est visible par cette action (...) C’est aussi un combat de solidarité" Aline Chassagne, adjointe à la culture de Besançon
Cette phrase qui fait donc référence au titre du film de Chris Marker, réalisé durant la grève de mars 1967 au cœur des établissements Rhodiacéta. Une phrase qui revit aujourd'hui sur le toit de la grande galerie de la Rhodia de Besançon qui fait l'objet d'un vaste projet de réaménagement.
"Il était important de faire revivre ce moment culturel aujourd'hui en pleine crise sociale que nous vivons, au moment où nous devons faire revivre le collectif" note la maire de Besançon Anne Vignot. "La question du travail, de la position des salariés est à nouveau posée. Avec la Covid, on s'est reposé la question de toutes ces personnes invisibles, pourtant nécessaires à notre société. Par cette banderole, ce sont des mémoires qu'il est important de faire vivre. Aujourd'hui se pose la question de savoir commet les travailleurs réinventent le collectif, réinventent leur place et leur environnement. C'est une façon de leur envoyer un signal..."