Pour l’adjoint en charge des Finances à la Ville de Besançon, Anthony Poulin, "les services publics doivent être accessibles" à toutes et tous. Leur tarification subira néanmoins "une inflation naturelle de 2%" comme l’explique l’élu dans notre vidéo.
Par une vidéo explicative qui sera notamment diffusée lors du prochain conseil municipal, la Ville rappelle néanmoins que le tarif payé par l’usager est souvent cependant bien loin de celui du réel. Par exemple, si une entrée à la piscine Lafayette coûte 5€10, son coût de revient pour la Ville est en réalité de 15€30.
Une différence de coût compensée par l'impôt
Même chose pour le temps périscolaire du midi qui, grâce à "la tarification solidaire" rappelle Anne Vignot, le repas coûte aux familles entre 1€ et 8€71 maximum contre 15€26 en frais réel. Le tarif ne comprend d’ailleurs pas que le repas, il englobe également "des fonctionnements dissimulés" comme l’encadrement des enfants qui évite ainsi "aux parents de devoir faire les trajets pour venir chercher son enfant, faire à manger ou encore payer une nounou" rappelle la maire.
Il s’agit là d’un "choix de solidarité" pour la Ville qui opte ainsi pour un "modèle unique qui place l’humain et la justice sociale avant tout" rappelle-t-elle dans sa vidéo explicative.
La "suppression de la taxe d'habitation était une erreur"
Au total, si l’ensemble des tarifications rapporte environ plus de 11 millions d’euros par an à la collectivité, les dépenses de fonctionnement s’élèvent elles, en réalité à près de 157 millions d’euros. Cette différence est ainsi compensée en grande partie par la taxe foncière "mais aussi par la dotation globale de fonctionnement versée par l’État" précise Anthony Poulin. Celle-là même qui devait être amputée de 5,6 millions d’euros d’après la dernière loi de finances du Gouvernement finalement censuré.
Raison pour laquelle, "nous avons besoin que l’État nous garantisse les moyens" de maintenir le niveau d’offre insiste l’adjoint aux Finances. Anthony Poulin appelle également dans notre vidéo, que la suppression de la taxe d’habitation était "une erreur qui coute très chère à l’État" et qu’une nouvelle forme de taxe d’habitation devrait être proposée car "le fait d’habiter à un endroit ce n’est pas neutre".