Une application pour suivre l’actualité législative

Outil de « veille législative pour les citoyens » et de « veille citoyenne pour les parlementaires » : c’est l’ambition d’une toute jeune application, NosLois, qui rassemble les données ouvertes de l’Assemblée nationale et du Sénat sur les textes de loi.

Son objectif est "de créer un lien régulier entre les parlementaires et les citoyens", dans "la traversée du désert démocratique" entre deux échéances électorales, selon son concepteur Erik De Boisgrollier.

Mais à la différence des réseaux sociaux, l'application est construite autour de la "modération par défaut": pas de fil de commentaires ouverts, mais "des interactions de type sondage qui respectent la confidentialité des réponses de chacun", précise-t-il.

Il a accès directement à l'exposé des motifs du texte, qu'il peut même écouter, et peut ensuite se positionner pour ou contre chaque texte. Pour plus d'informations, des liens permettent d'accéder au texte complet et au dossier législatif qui l'accompagne sur les sites de l'Assemblée et du Sénat.

En retour, les parlementaires abonnés - ils ne sont qu'une poignée à ce stade - peuvent établir le contact avec les citoyens inscrits et leur poser des questions ciblées (par tranche d'âge, code postal...). Ils peuvent aussi expliquer leurs votes.

Les députés Jean-Noël Barrot (MoDem, Yvelines), Michèle de Vaucouleurs (MoDem, Yvelines), Anne Genetet (LREM, Français de l'étranger), Grégory Labille (UDI, Somme) et les sénateurs Xavier Iacovelli (LREM, Haut-de-Seine) et Henri Cabanel (RDSE, Hérault) sont les premiers parlementaires à l'avoir rejointe, moyennant un abonnement mensuel. D'une centaine d'euros par mois pour les premiers inscrits, ce tarif est susceptible d'évoluer.

"En tant que parlementaires, nous avons besoin d'avis de citoyens", indique à l'AFP M. Cabanel, engagé de longue date dans une démarche pour "retrouver la confiance entre citoyens et élus, qui s'est délitée au fil du temps".

L'application "va nous donner la possibilité de nous expliquer sur le fond", développe-t-il, "séduit" par un modèle "gratuit pour le citoyen", où ce sont les élus qui s'abonnent. Erik De Boisgrollier précise que toute "monétisation des données des utilisateurs" est exclue.

(Source AFP)

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