Un tigre de Sibérie naturalisé rejoint le parcours de l'évolution du Muséum de Besançon

Publié le 16/02/2014 - 18:20
Mis à jour le 03/12/2016 - 09:52

Boris, un tigre de Sibérie qui a vécu 16 ans au jardin zoologique de Besançon avant de mourir, a été naturalisé et il rejoint désormais les autres spécimens du parcours de l’évolution, situé au cœur de la Citadelle.

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Boris était un mâle qui a passé plus de 16 ans de sa vie au jardin zoologique de la Citadelle. Décédé 2011, il trône désormais avec les 300 spécimens naturalisés présents dans le parcours de l’évolution, lieu de présentation des collections naturalisées du Muséum de Besançon. Le prestigieux félin installé en position de repos sera présenté dans une vitrine de plexiglas dans l’espace « mammifères » du parcours.?

Le Tigre de Sibérie est très rare dans la nature (360 individus recensés) et protégé par la « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction ». Le travail effectué sur un individu de cette espèce est donc soumis à une législation stricte afin d’éviter son trafic. A la Citadelle, les tigres de Sibérie sont représentés par Boris au Parcours de l’évolution, mais aussi par Cliff et Saminka au jardin zoologique.

La naturalisation des animaux permet au Muséum de conserver les espèces les plus rares de notre patrimoine vivant. Celle de Boris a été un travail complexe nécessitant plusieurs étapes et mobilisant le travail de toute une équipe, sous la direction de Damien Barbary, taxidermiste de renommée internationale.


LES ÉTAPES DE LA NATURALISATION :

  • ?Etape 1 : L’équipe animalière du Muséum de Besançon a pris soin de l’animal après son décès afin de conserver au mieux la qualité de sa peau, de ses griffes et de ses vibrisses.?
  • Etape 2? : Le taxidermiste récupère l’animal, l’analyse de près (préservation de la peau, qualité du poil) et va ensuite préparer son corps à la naturalisation. Pour cela il faut tout d’abord retirer la peau de l’animal pour la confier à un tanneur. Le tannage doit être parfait car c’est de ce traitement de la peau que dépendra le résultat final.
  • Etape 3 : Le taxidermiste effectue un moule en résine du corps de l’animal afin de conserver tous les détails de sa musculature. Le moule en résine ainsi créé est comblé avec de la mousse en polyuréthane, après que le taxidermiste y ait introduit une sorte de squelette réalisé à partir de barres métalliques.
  • Etape 4 : Il s’agit de la pose de la peau sur le moulage, la fixation à la main est réalisé par une couturière spécialisée. Le coloriste, issu d’une formation en arts graphiques, intervient également pour rendre les couleurs parfois passées du pelage de l’animal, à l’aide de teintures minérales.
  • Etape 5 : La confection des yeux est une étape clé, les tailles étant très variables entre les espèces, il faut souvent créer des pièces uniques pour correspondre à l’espèce naturalisée. Cela a été le cas pour Boris, dont un souffleur de verre spécialisé a travaillé les yeux.
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