"Il s'agit d'une vraie grenade offensive militaire qui pouvait exploser, mais a priori il y aurait eu un souci au moment où elle a été dégoupillée", a indiqué à l'AFP la vice-procureure de Vesoul Julie Bressand. "Il y avait trois policiers à proximité, on a échappé à un vrai drame", a-t-elle ajouté.
Placé en garde à vue pour "tentative d'assassinat", le sexagénaire devait être déféré au pôle de l'instruction de Besançon mercredi. Lors de son audition, le suspect a prétendu qu'il "savait que ça n'allait pas exploser" et aurait également reconnu avoir fait une bêtise. Lundi, cet homme s'est présenté avec son épouse au commissariat de Vesoul où il était convoqué dans le cadre d'une enquête préliminaire pour "viol et agression sexuelle sur mineurs".
Le suspect qui présentait un casier judiciaire vierge avait été placé en garde à vue et conduit vers les cellules du commissariat. C'est à ce moment précis, au moment de la fouille, qu'il a dégoupillé une grenade qu'il avait cachée sur lui, a dit Mme Bressand. Un policier a eu le réflexe de donner un coup de pied dans l'objet qui a terminé sa course dans la cour du commissariat sans exploser, a-t-elle précisé.
Les démineurs de Colmar se sont rendus sur place pour prendre en charge la grenade, qui pourrait dater des années 1960. Les enquêteurs en ignorent pour l'instant l'origine exacte. Lors d'une perquisition menée au domicile du suspect, trois fusils ainsi qu'une seconde grenade ont été découverts.