Un septuagénaire renvoyé en correctionnelle pour agression et injures racistes

Un homme de 72 ans a été renvoyé mercredi devant le tribunal correctionnel de Dole dans le Jura pour des faits de « violences volontaires avec arme et injures racistes », a annoncé le parquet de Lons-Le-Saunier.
 

© A De Zan

A l'issue de sa garde à vue, entamée lundi, le mis en cause, "inconnu des services de police", a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à proximité du domicile de sa victime et interdiction de conduire un véhicule, a indiqué dans un communiqué Lionel Pascal, procureur de la République de Lons-Le-Saunier.

Le procès se tiendra le 28 mai 2021. Les faits, filmés et rapportés par le quotidien l'Est Républicain, ont suscité une large indignation sur les réseaux sociaux.

Le 21 avril, le septuagénaire effectuait des photos à proximité du domicile d'une famille. Les parents, "soupçonnant que l'homme âgé pouvait être en train de réaliser des photographies de leur domicile, voire de leurs enfants", avaient alors cherché à "obtenir des explications", rapporte le parquet.

Une altercation verbale puis physique s'en était suivie, au cours de laquelle le septuagénaire avait menacé le père de famille avec une clef en croix prise dans sa voiture, et avait proféré des injures racistes à l'encontre de son interlocuteur, le traitant de "sale bicot", tandis que la mère filmait la scène.

Remonté dans sa voiture, le septuagénaire s'était éloigné avant de faire demi-tour et de revenir vers le père de famille qui se trouvait sur le trottoir. Afin d'éviter un choc, celui-ci avait sauté sur le capot du véhicule, qui avait fini sa course en arrachant la clôture du domicile de sa victime.

Agé de 41, le père de famille a subi un examen médico-légal et s'est vu délivrer une incapacité de travail de 30 jours.

En garde à vue, l'homme de 72 ans a nié avoir photographié le domicile ou les enfants de la victime, ce qui a été confirmé par l'analyse de son appareil photo, selon le parquet.

Il a indiqué souffrir de "difficultés auditives" et n'avoir pas compris l'objet du mécontentement de l'homme et de son épouse. Il a soutenu avoir été lui-même victime de violences. Il a également expliqué avoir voulu effrayer son interlocuteur avec son véhicule, et "l'avoir percuté sans le vouloir", après avoir été "ébloui".

(Avec AFP)

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