Ce projet, portés par les deux départements, visait à construire un nouvel ouvrage pour un coût d'environ 20 millions d'euros, afin de remplacer l'actuel pont de Fleurville reliant les communes de Pont-de-Vaux (Ain) et de Montbellet (Saône-et-Loire). Celui-ci a été construit à la fin du 19e siècle et présente des fragilités, alors qu'il est emprunté par 6.700 véhicules par jour.
"Le tribunal juge que la reconstruction du pont actuellement en place sur les appuis existants constituait, au sens de l'article L. 411-2 du code de l'environnement, une solution alternative satisfaisante de nature à faire échec au projet de nouveau pont", précise la juridiction administrative dans un communiqué.
Les juges ont notamment estimé que cette solution était "techniquement réalisable", qu'elle limitait les atteintes "pour les espèces protégées et leurs habitat ainsi que la ressource en eau" tout en ayant des coûts "globalement moindres que ceux générés par la réalisation d'un nouvel ouvrage".
Dans son jugement, disponible sur son site internet, le tribunal administratif a également relevé que durant la durée des travaux, en cas de fermeture totale à la circulation du pont de Fleurville, les usagers pouvaient emprunter d'autres itinéraires comme le pont d'Uchizy, à une dizaine de kilomètres, ou encore celui de Tournus, à une vingtaine de kilomètres.
En 2019, les présidents des départements de l'Ain et de Saône-et-Loire, Jean Deguerry et André Accary, avaient annoncé leur intention de baptiser le futur pont du nom de l'ancien président de la République Jacques Chirac, décédé en septembre de cette même année.
(AFP)