Un prêtre accusé du viol d'une paroissienne

Publié le 24/02/2014 - 16:18
Mis à jour le 17/04/2019 - 14:58

Elle était très pieuse et vulnérable, il dit aujourd’hui qu’elle était consentante: l’ex-curé de Moirans-en-Montagne, un village jurassien de 2.300 habitants, sera jugé à partir de mercredi pour le viol d’une paroissienne. Le père Daniel Lagnien, 69 ans, placé sous contrôle judiciaire, encourt 20 ans de réclusion criminelle pour viol et agression sexuelle de cette femme de 39 ans, particulièrement vulnérable en raison de ses troubles psychologiques et de problèmes physiques.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Tout commence en juin 2010: lors d'un pèlerinage en Isère, le prêtre fait des avances appuyées à sa paroissienne, tente de l'embrasser à plusieurs reprises et lui caresse les cuisses et le sexe. Quelques jours plus tard, pour clarifier la situation et lui dire son refus catégorique d'entretenir une relation, la victime se rend au domicile du prêtre à Moirans-en-Montagne. Mais celui-ci l'entraîne dans sa chambre et la viole, selon l'accusation. La paroissienne, qui était vierge avant les faits, affirme qu'elle n'était pas consentante, qu'elle a dit "non". De son côté le prêtre, après avoir reconnu un viol durant sa garde à vue, assure ensuite devant le juge d'instruction qu'il la croyait consentante.

La victime, particulièrement dévote, vivait cloîtrée chez sa mère, dans un petit village de 320 habitants, près de Moirans, où la religion était sa seule occupation. Après le viol présumé, "sa situation s'est aggravée, elle subit l'opprobre public car M. Lagnien a été déplacé à Lourdes et le village, se retrouvant sans curé, ne peut plus enterrer ses morts dignement", remarque Me Degournay, dont la cliente souhaite simplement "être rétablie dans sa fonction de victime".

Le père Lagnien, quant à lui, "reconnaît sa culpabilité morale, mais pas sa culpabilité pénale: pour lui, elle était consentante, pour lui elle avait envie de cette relation", dit son avocat Me Randall Schwerdorffer, qui entend plaider l'acquittement. Selon la défense, la plaignante "a un lourd passé psychologique" et "un rapport à la sexualité chaotique". "On a quelqu'un de très antagoniste et de très fragile", qui présente "une approche de la réalité déformée par son vécu", estime-t-il. Le verdict est attendu jeudi.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Tribunal administratif de Besançon : une hausse des litiges de 30% en 2024

Le tribunal administratif de Besançon dresse un bilan positif de l'année 2024, marqué par une intensification de son activité et un engagement renforcé au service des justiciables. "Avec une équipe qui s'est étoffée au fil des mois, l'année 2024 fut, pour le tribunal administratif de Besançon, placée sous le signe de la satisfaction du travail accompli au service de l’intérêt général et des justiciables", a déclaré Cathy Schmerber, présidente du tribunal.

Le procès en appel pour dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval renvoyé

Le procès en appel dans le cadre d'une affaire de dénonciation calomnieuse de Jonathann Daval, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia, a été renvoyé vendredi au 11 avril 2025 par la cour d'appel de Besançon. L'ancienne belle-famille de l'informaticien de 41 ans a demandé le renvoi de l'audience pour "modification de conclusions".

Dans le Doubs, les services de l’État vont frapper mieux et plus fort au porte-monnaie des fraudeurs

Le Comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) s'est réuni en formation plénière jeudi 13 mars 2025, sous la présidence conjointe du préfet du Doubs, du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Besançon et du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Montbéliard pour dresser le bilan des actions 2024 et fixer les priorités de contrôle 2025. Deux conventions ont été signées à cette occasion. À quoi servent-elles ? Explications.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.77
ciel dégagé
le 31/03 à 15h00
Vent
4.84 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
50 %