Un pique-nique “de la résistance” contre la reprise des travaux aux Vaites

Les « Jardins des Vaîtes » organisait un « pique-nique de la résistance » samedi 23 mars 2019 à la mi journée. Une centaine de militants étaient présents pour protester contre la reprise des travaux de l’écoquartier des Vaites accordée par le préfet du Doubs « malgré l’avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature » s’étonne l’association.

Pique nique militant aux Vaites samedi 23 mars 2019 © @jardinsdesvaites ©

Ils étaient une centaine réunis sous le soleil pour un pique-nique militant. Empêchés par les forces de l'ordre les quelques 700 Gilets Jaunes qui ont voulu rejoindre l'évènement vers 16h n'ont pas pu rejoindre le site des Vaites et ont du rebrousser chemin.

Autorisation de reprise des travaux le 18 mars

Dans le cadre de sa concession d’aménagement, Territoire 25 a repris les travaux sur les terrains autorisés depuis le 18 mars. Ces travaux concernent les terrassements préfigurant le dispositif de gestion des eaux pluviales. Ce qui n'est pas du goût de l'association des Jardins de Vaîtes qui se plaint de ne pas avoir été prévenu : "c'est encore une fois le bruit des pelleteuses et des tronçonneuses qui nous a interpellés (…)Bien sûr, la précipitation est de mise pour clore les débats et étouffer la contestation dans l’œuf... il faut absolument abattre les arbres vite, très vite, puisque ce 21 mars, c'est à dire jeudi, la coupe des arbres devra s' arrêter... ordre du préfet en raison de la nidification des oiseaux".

"S'appuyer sur des études qui datent de 6 ans en 2019, c'est un non-sens"

La Ville de Besançon rappelait ce 18 mars que depuis la procédure de DUP en 2010 qui a recueilli un avis de l’autorité environnementale, en passant par l’étude d’impact de 2013, « jamais les sujets de biodiversité n’ont été contestés". Ce à quoi, l'association répond : "en 2013, la conscience de l'urgence écologique n'était pas la même qu'aujourd'hui, les scientifiques n'avaient pas encore tiré la sonnette d'alarme de manière aussi unanime, notamment en ce qui concerne la perte de biodiversité. S'appuyer sur des études qui datent de 6 ans en 2019, c'est un non-sens, c'est un déni... c'est la politique d'un vieux monde qui pense encore qu'« une ville qui ne construit pas est une ville qui meurt. »

Le Jardin des Vaîtes dénonce également le "manque d'espaces verts" nécessaire, selon lui, pour lutter contre le réchauffement climatique. Le facteur financier et la volonté "d'entasser" dans un quartier sont aussi pointés du doigt : "quitte à bétonner, autant construire des immeubles à cinq étages..."

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