L'histoire ne daterait pas d'hier. Selon le directeur général des services de la Ville, Baudouin Ruyssen, les services du périscolaire étaient en discussion avec le parent d'élève depuis la mi-septembre. Ce dernier aurait été informé "de nombreuses fois" du problème : son enfant ne pouvait pas être accepté en cantine, faute de place et d'un dossier envoyé hors-délai. A titre exceptionnel, l'enfant avait été admis, malgré le surnombre, au début d'année. "Mais seulement à titre temporaire, puisque la loi exige des conditions de sécurité stricte dans les établissements scolaires."
L'enfant avait donc arrêté de venir à la Toussaint. Mais était revenu. Les services ont donc repris contact avec le père, lui indiquant que sa fille devrait partir aux vacances de printemps.
Vendredi, tout dégénère
Sauf que le parent d'élève ne l'entendait pas de cette oreille, demandant pourquoi son enfant dérangerait aujourd'hui, alors qu'il était resté sans encombre jusque-là. Et c'est ce qu'il est allé défendre à l'école, vendredi dernier.
Les choses auraient alors dégénéré : l'homme serait entré dans l'enceinte de l'école alors qu'il n'y était pas autorisé et aurait eu "un comportement agressif", allant jusqu'à prendre sa fille et à l'installer à une table de cantine. Le personnel se sera gardé de l'en empêcher ; mais une fois le père parti, les employés du périscolaire ont enlevé l'enfant de la table. Et bien évidemment, le parent d'élève l'aura appris, ce qui n'a fait qu'ajouter à sa fureur.
Le soir même, il a croisé un référant du périscolaire, présent le midi, lors d'une promenade en ville. De colère, il l'a frappé au visage, la victime tombant à terre. L'homme a ensuite attendu la police et a assuré prendre la responsabilité de ses actes.
Deux jours d'arrêt de travail et un personnel "choqué"
Le référent a été arrêté de travail deux jours. Cet épisode a été jugé "choquant et traumatisant pour le personnel de l'éducation" avance Baudouin Ruyssen. "Ces gens ne font que leur travail, c'est-à-dire suivre les règles instaurées pour l'ensemble des bisontins et bisontines" appuie-t-il. "Les employés n'ont pas à subir des actes de violence" conclut le directeur général des services.
"Par solidarité pour la victime", Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, a accepté de fermer le service des inscriptions en périscolaire pour l'après-midi. Parallèlement, la Ville a saisi le procureur de la république et entend déposer plainte.