Le lynx a éré repéré inerte dans les feuilles mortes sur le bas côté de la D299. Il a été signalé à M. Odobez, président de l’Association communale de chasse agréée (ACCA) de Lect (dans le Jura). Celui-ci a contacté M. Marillier, technicien de la Fédération des chasseurs qui a contacté l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Momentanément injoignable en raison d’un problème de réseau, l’équipe d’Athénas a néanmoins pris en charge l’animal dans l’heure qui suivait le signalement, après qu’il ait été mis en sécurité par M. Marillier.
Immédiatement transporté chez le vétérinaire du centre pour examen et soins, il a passé la nuit sous perfusion : un important traumatisme crânien et forte commotion cérébrale nécessitaient un traitement d’urgence. Le pronostic vital de cette jeune femelle n’est toutefois plus engagé, et si après stabilisation de son état et convalescence , elle ne présente pas de séquelles sur le plan de la motricité et de l’appréhension de son environnement, elle pourra être relâchée.
Toutefois, la séparation d’avec sa mère aura été trop importante pour qu’il soit envisageable qu’elle puisse la retrouver. Elle devrait donc suivre le programme d’élevage et d’entrainement de ses prédécesseurs, puis être relâchée au printemps pour être suivie par satellite.
Une signalétique "spéciale lynx"
C’est le 25ème lynx récupéré par Athénas en 25 ans, et le 10ème à être victime de collision routière. Sur les 9 précédentes victimes de voitures, une seule avait pu être relâchée. Ce serait donc la deuxième survivante, et sur le total des accueils, le 8ème individu à recouvrer la liberté grâce à Athénas, seule structure en France à les accueillir.
Pour tenter d’enrayer ce fléau des collisions, Athénas a pour projet (en lien avec FERUS) de proposer dès 2015 la mise en place d’une signalétique routière dédiée "spéciale lynx" dans les zones du massif du Jura connues comme accidentogènes, et où chaque année, des jeunes et des adultes sont tués. Nous avons déjà des idées sur le sujet, et les conseils généraux de Franche-Comté, en charge des routes, ainsi que l’Etat seront saisis dans ce sens.
(Source : athenas.fr)