Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Publié le 12/11/2024 - 18:02
Mis à jour le 13/11/2024 - 11:58

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Le Directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN) du Doubs, Laurent Perraut, le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux et la commissaire Déborah Bouché, cheffe du Service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ). © Alexane Alfaro
Le Directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN) du Doubs, Laurent Perraut, le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux et la commissaire Déborah Bouché, cheffe du Service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ). © Alexane Alfaro

Lorsque les policiers retrouvent le jeune homme au sol et sans réaction vendredi à 03h51, aucune crainte particulière pour sa vie n’est redoutée par les forces de l’ordre. Il est transporté au CHU de Besançon par les secours. C’est seulement dans la matinée du 8 novembre que les services de l’hôpital indiquent que son état de santé est grave, son pronostic vital est engagé. La victime de 26 ans souffre de lésions au niveau de l’encéphale et d’un oedème cérébrale majeur. Ce mardi matin, les informations de l’hôpital sont des plus inquiétantes : le jeune homme est en état de mort cérébrale, ”son espoir de survie est réduite à néant”, affirme le procureur de la République.

Que s’est-il passé ?

Après avoir pris connaissance de l’état de santé du jeune militaire au Régiment du génie de Besançon et originaire de Guadeloupe, une enquête est aussitôt ouverte. Grâce au visionnage de l’une des caméras de vidéosurveillance de la discothèque, les enquêteurs peuvent prendre connaissance du début de la scène de violence située à la limite du champ de la caméra. ”Ce n’était pas une chute accidentelle, mais une rixe entre plusieurs individus et la victime”, assure Étienne Manteaux, soit trois personnes contre le militaire. Le visionnage des caméras du centre de supervision urbaine de la ville permet d’identifier très clairement les trois mis en cause et la victime. Ainsi, deux des trois sont interpellés seulement 36 heures après les faits. Le troisième est toujours activement recherché à cette heure. ”Les images des caméras du CSU ont été déterminantes pour identifier ces individus” souligne le procureur.

En garde à vue, les deux interpellés, âgés de 19 ans, admettent avoir participé à cette rixe. Le premier, sans antécédent judiciaire, déclare avoir donné le premier coup à la victime qui se trouvait debout puis l'avoir frappé au sol. L’autre, connu de la justice pour six condamnations y compris pour des faits de violences, déclare l’avoir frappé alors qu'elle était au sol et dans le visage. Le troisième individu a également donné des coups. ”La victime a chuté lourdement en arrière et a violemment heurté le sol, cette chute de sa simple hauteur peut provoqué des lésions cérébrales”, précise Étienne Manteaux. ”Quand on voit les individus partir de la scène, on peut penser qu’ils n’imaginaient pas la gravité des blessures de la victime”, ajoute-t-il.

Pourquoi ?

Selon les deux interpellés, le militaire aurait eu des "comportements inadaptés envers une jeune fille dans les toilettes de la discothèque”, laquelle est la petite amie du suspect recherché. Mais cette dernière n’admet pas de comportements inadaptés, elle affirme cependant que le jeune de 26 ans lui aurait demandé son numéro de téléphone à deux reprises. 

Les deux jeunes mis en cause ont été déférés au parquet lundi 11 novembre pour violences volontaires aggravées en réunion. ”Cette qualification changera si la victime décède”, ajoute Étienne Manteaux. Ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.

Un mandat d’arrêt est lancé à l’encontre du troisième mis en cause.

Fermeture administrative du QG

La préfecture du Doubs a décidé de fermer administrativement la boite de nuit le QG pour une durée de 30 jours à la suite de cette nouvelle agression entre des clients mais aussi ”des troubles à l’ordre public aux abords de cet établissement constatés de façon récurrente par les forces de l’ordre ces derniers mois”.

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