Un enfant de 12 ans poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme

Publié le 04/07/2024 - 09:46
Mis à jour le 04/07/2024 - 09:46

Un enfant de 12 ans et demi, dont les activités sur internet ont alerté les autorités, est poursuivi pour apologie d'actes de terrorisme et a fait l'objet d'un placement sous mesure judiciaire éducative provisoire, selon le procureur de Montbéliard Paul-Edouard Lallois mercredi 3 juillet 2024.

Tribunal de Montbéliard © Google Street View
Tribunal de Montbéliard © Google Street View

Le garçon habitait à Sochaux (Doubs). Ses parents sont séparés et il vivait chez sa mère avec le reste de la fratrie. Enfant discret, renfermé sur lui-même, il n'avait pas fait parler de lui dans son établissement scolaire ni à l'extérieur, mais son activité sur internet a attiré l'attention des enquêteurs.

Au cours d'une conférence de presse le procureur de Montbéliard a évoqué "une activité sur internet, sur plusieurs réseaux sociaux, sur des plateformes de jeux vidéo en ligne, montrant un intérêt avéré, manifeste, de ce mineur pour des contenus à tendance religieuse radicale", avec notamment des vidéos de tueries.

"L'extrême jeunesse de cet enfant"

L'enquête a aussi "permis de mettre en évidence un intérêt accru sur les explosifs, les armes en général". "Le fil conducteur de toutes ces publications c'est véritablement l'islamisme radical", a ajouté M. Lallois, qui a échangé régulièrement avec le Parquet national antiterroriste ces dernières semaines sur ce dossier.

 Le magistrat s'est dit "sidéré" par certains contenus consultés par le jeune garçon. Celui-ci a été interpellé il y a quelques jours et a reconnu les faits. "Ce qui est sans doute le plus notable c'est l'extrême jeunesse de cet enfant", a poursuivi le procureur. "J'avais vendredi face à moi un enfant, qui a beaucoup pleuré et sur lequel se posent un certain nombre de questions quant à sa véritable compréhension de ce qu'il pouvait consulter et de ce qu'il pouvait écrire à travers ses plateformes de jeux vidéo en ligne, ses réseaux sociaux ou ses messageries cryptées."

Un placement sous mesure judiciaire éducative provisoire

Les conclusions provisoires d'un expert psychiatre ont décelé une altération du discernement du garçon, a encore noté M. Lallois. Il est poursuivi pour apologie publique d'acte de terrorisme commise au moyen d'un service de communication au public en ligne, via internet, et de l'infraction de provocation directe à des actes de terrorisme. Etant donné son jeune âge, le garçon ne pouvait pas être placé sous contrôle judiciaire. "Le juge des enfants lui a notifié son placement sous mesure judiciaire éducative provisoire (...) qui est la seule mesure possible sur un plan pénal pour un mineur de moins de 13 ans", selon le procureur.

"Il comparaîtra au fond devant le juge des enfants fin août. Compte tenu de son âge, c'est le juge des enfants seul qui a compétence pour juger ce mineur, pas un tribunal pour enfants dans sa formation collégiale", a encore précisé M. Lallois. Il est impossible de dire si le garçon serait un jour passé à l'acte, a noté le magistrat.

La mère de l'enfant et son compagnon ont été placés en garde à vue pour des vérifications mais mis hors de cause. Le père du garçon a également été entendu. Il s'est dit "choqué" de découvrir les faits reprochés à son fils. Lui aussi a été mis hors de cause.  Le procureur a évoqué un "conflit parental manifeste", le père et la mère du garçon se renvoyant la faute.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Homicide conjugal : à Besançon, une convention pour améliorer la prise en charge des mineurs

Le procureur de la République Etienne Manteau a présenté ce mercredi 15 janvier 2025 au tribunal judiciaire de Besançon et en compagnie de responsables judiciaires et d’institutions médicales et du Département du Doubs, la nouvelle convention permettant une amélioration de la prise en charge des enfants dans le contexte d’un homicide conjugal. 

Une nouvelle magistrate et un vérificateur installés à la chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté

La chambre régionale des comptes Bourgogne-Franche-Comté a procédé jeudi 9 janvier 2025 à l’installation d’une nouvelle magistrate, Marina Albrecht, lors d’une audience solennelle présidée par Emmanuel Roux, président de la chambre. À cette occasion, un nouveau vérificateur, Fabrice Taillard a prêté le serment exigé pour l’exercice de ses fonctions.

La plainte contre la secrétaire fédérale du Parti socialiste classée sans suite à Besançon

Le 26 décembre dernier, la première secrétaire fédérale du PS avait été placée en garde à vue suite à dépôt de plainte de la part d’un homme de 70 ans qui avait été prélevé de 80 euros. Aucune charge n’a été retenue, la faute étant due à une erreur de saisie informatique, a-t-on appris ce 14 janvier 2025.

Faute médicale à la naissance : l’hôpital Nord Franche-Comté condamné à indemniser un homme handicapé

L'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC), implanté près de Belfort, a été condamné à verser près de 1,5 million d'euros à un jeune homme lourdement handicapé depuis une faute médicale survenue lors de sa naissance en 1998, a-t-on appris mardi 7 janvier 2025 auprès du tribunal administratif de Besançon.

À Besançon, deux associations alertent sur le danger des pratiques de stationnements en ville

En 2020, les associations ''Trottoirs libres !'' et ''Association vélo Besançon'' ont saisi la ville de Besançon pour dénoncer les arrêts et stationnements illégaux sur trottoirs et bandes cyclables, en violation du code de la route et de la loi handicap de 2005. Le 17 décembre 2024, la Cour d'appel du Tribunal administratif a rendu son jugement : pas de condamnation pour la ville de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.45
ciel dégagé
le 18/01 à 15h00
Vent
1.38 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
73 %