Le travail du chasseur de météorites est souvent fait de beaucoup de travail, d'un peu de chance. En effet, c'est à l'occasion d'une pause touristique pour prendre en photo des dromadaires que nos chasseurs ont trouvé, par hasard, le premier fragment de la chute de Beni M'Hira après des heures de recherches infructueuses. Fabien Kuntz et sa compagne sillonnent les déserts à la recherche de morceaux de planètes et leur patience vient d'être récompensée.
La chute de cette météorite, le lundi 8 janvier 2001, dans les environs de Beni M'Hira (Tunisie) avait fait trembler les murs et marqué les esprits. En cela, elle est comparable à celle de février dernier en Russie. La différence est que la météorite de Beni M'Hira était, en grande partie, restée bien cachée dans les sables du désert. A la suite de cette découverte, les équipes de WWMeteorites et MeteorCenter sont parvenues à collecter 179 spécimens, allant de 3g à 500g, lors de quatre voyages de prospection.
Un intérêt scientifique
L’origine de cette météorite (la ceinture d’astéroïde entre Mars et Jupiter) en fait en grande partie sa valeur. Contrairement à l'image de "pilleurs sans scrupule" que certains leur attribuent, les chasseurs de météorites collaborent étroitement avec les chercheurs pour faire progresser les connaissances dans ce domaine très particulier. Des mesures sont réalisées sur la météorite de Beni M'Hira pour le compte d'un chercheur de l'université d'Aix-Marseille.
Le métier de chasseur de météorite est aussi rare que mal connu. Il n'existe que 200 professionnels environ dans le monde.
Une conférence de presse le jeudi 8 août 2013 à l'Observatoire de Besançon
Les équipes à l’origine de ce travail vont exposer le fruit de leurs recherches communes le jeudi 8 août à l'Observatoire de Besançon. Elles rendront publiques les coordonnées GPS exactes et la carte complète de cette trouvaille rare et le livre - récit de voyage et d'aventures : "Beni M'Hira, la météorite oubliée..."