Troisième cancer le plus fréquent et le deuxième plus meurtrier en France, le cancer colorectal peut pourtant, s’il est détecté à un stade précoce, être guéri dans neuf cas sur dix. C’est donc dans le but de sensibiliser le public sur l’importance du dépistage qu’une journée spécifique baptisée Le côlon tour a eu lieu ce mardi 7 mars à Besançon.
Lever les doutes, les craintes et les préjugés
Organisée en collaboration avec plusieurs entités dont la Ligue contre le cancer BFC, le Conseil régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) et la maison de santé Vauban, cette journée de sensibilisation a mis à disposition des habitants du quartiers plusieurs ateliers dont des stands d’information, de sensibilisation et de prévention notamment grâce à des jeux sur la santé, l’activité physique ou encore la nutrition.
Des activités telles que la marche sportive et le yoga ont également été proposé aux participants. Mais l’élément phare de la journée était bien entendu la visite d’un colon géant.
La structure gonflable d’une longueur de 12 mètres représentant l’intérieur du côlon a permis aux docteurs de la maison de santé Vauban d’expliquer aux visiteurs les différents stades des lésions responsables du cancer colorectal. Pour le Docteur Christophe Joly le fait de voir ce qui est responsable de la maladie et l’évolution possible d’un polype si celui-ci n’est pas traiter à temps, "ça leur permet de mettre une image qu’ils gardent en tête" et cela incite davantage au dépistage.
95% des cas surviennent après l’âge de 50 ans
Les personnes concernées par ce dépistage sont les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans sans symptôme apparent ni histoire familiale ou personnelle d’adénome ou de cancer colorectal. Il s’agit des personnes dîtes les plus "vulnérables" car les moins sensibiliser aux risques du cancer colorectal. C’est pourquoi ils sont invités tous les deux ans par le CRCDC-BFC à réaliser un test de dépistage. Le nouveau test est d’ailleurs aujourd’hui beaucoup plus pratique, plus performant et moins contraignant car avec un seul prélèvement.
Pour Raki Boussoualim, cette manifestation est la première de ce genre mais en appelle beaucoup d’autres, "les personnes du quartier nous ont dit qu’ils étaient satisfaits de ce type d’opération et qu’il fallait en faire plus de ce genre". La maison de quartier réfléchit déjà à d’autres thèmes possible notamment à une sensibilisation "sur l’utilisation des écrans chez les plus jeunes".