À 9h30 jeudi, la direction a reçu un message via l’application Pronote faisant mention du fait "qu’une explosion allait avoir lieu dans le collège" et que "de l’explosif y avait été dissimulé dans divers endroits" a relaté le procureur. L’établissement a rapidement été évacué et vers 11h30 après une fouille approfondie, les élèves ont été autorisés à rentrer.
Le message ayant été posté via l’adresse Pronote d’un élève du collège, celui-ci a d’abord été entendu librement car d’après le procureur "il y a eu beaucoup d’alerte à la bombe ces mois derniers" mais celles-ci étaient très souvent "initiées de pays étrangers via des piratages de comptes". Les enquêteurs pensaient donc qu’il s’agissait de la même situation mais les vérifications complémentaires ont finalement permis d’écarter ce doute.
Un message à "connotations musulmanes"
Le mineur de 14 ans a donc été placé en garde à vue et lors de son audition, il a reconnu être à l’origine de cette alerte. Le procureur a expliqué qu’il avait dit aux enquêteurs avoir fait un "copier-coller" du message en question et qu’il ne l’avait donc pas rédigé entièrement. Celui-ci ayant des "connotations musulmanes" toujours selon le procureur, des investigations supplémentaires vont être nécessaires sur le smartphone et l’ordinateur du mis en cause afin de "déterminer s’il fréquentait des sites djihadistes ou autres ou si c’est vraiment une idée d’adolescent déconnecté de sites inquiétants prônant la réalisation de tels actes".
Le jeune homme a été décrit comme "assez coupé de ses camarades" par le procureur et passant beaucoup de son temps sur des jeux vidéos violents.
Le collégien peu loquace
La poursuite des investigations est en cours. Le service de l’aide sociale à l’enfance via le juge des enfants de Besançon a été saisi afin de "comprendre qui est ce jeune homme et pourquoi a-t-il diffusé cette alerte à la bombe" a expliqué Etienne Manteaux. L’adolescent, lui, s’est montré "très peu loquace sur les motifs" mais il semblerait, à ses dires, qu’il n’y ait eu que "peu de réflexion qui a précédé ce passage à l’acte".
L’inspecteur d’académie a également été prévenu afin de déterminer s’il y a lieu à sanction disciplinaire en parallèle de la réponse judiciaire qui interviendra à l’issue de l’enquête.