Au CHU de Besançon, certains patients se voient désormais proposer un casque de réalité virtuelle pour les aider à gérer anxiété et douleur avant, pendant et/ou après une opération. Plage, sous-bois, montagne... Le patient est invité à choisir l’univers en 3D dans lequel il évoluera. Il peut aussi choisir dans quelle langue s’exprimera la voix (féminine ou masculine) qui l’accompagnera et guidera sa respiration. "S’appuyant sur l’hypno analgésie et la musicothérapie, en quelques secondes, ce dispositif plonge le patient en immersion totale dans un monde virtuel éloigné de l’hôpital", explique le CHU dans un communiqué.
Des bénéfices pour le patient
Selon l'hôpital, "l’effet anxiolytique va abaisser le niveau de stress lié au contexte chirurgical et offrir au patient une profonde détente". Utilisé pendant un acte chirurgical ou lors d'un soin potentiellement douloureux réalisé sous anesthésie locale, "l’action antalgique va s’ajouter à l’apaisement" et d'ajouter que "Cet outil peut également favoriser un moindre recours aux produits pharmaceutiques et ainsi diminuer le risque d’éventuels effets secondaires. Il permet de privilégier les anesthésies loco-régionales plutôt que générales et offre une meilleure récupération postopératoire.
Le recours à la réalité virtuelle bénéficie également à l’équipe soignante
Parce qu’il est essentiel de les rassurer avant toute intervention, les patients douloureux et/ou anxieux nécessitent une prise en charge et une présence plus importante. "Proposer le casque de réalité virtuelle permet alors au soignant d’être plus disponible pour d’autres soins et d’autres patients" selon le CHU. "Pendant l’opération, le patient, transposé dans une bulle de confort, reste lucide mais ne perçoit quasiment plus l’univers stressant du bloc opératoire. Exit les blouses blanches et les scalpels !" Il est plus serein, immobile et rend le geste opératoire plus aisé. Enfin, pour les professionnels, "c’est aussi l’opportunité d’un temps d’échange particulier avec le patient pour lui proposer réconfort et mieux- être."
Un investissement de 50.000€
Les casques sont des dispositifs compacts, rangés dans des mallettes aisément transportables et peuvent ainsi être utilisés dans tous les services du pôle investigation et innovations chirurgicales. Mais quel que soit le service, patients et soignants sont invités à compléter un questionnaire pour déterminer l'impact de ce dispositif. "Et les résultats sont extrêmement positifs", rapporte le centre hospitalier bisontin. Un investissement de 50.000€ budgétisés sur une enveloppe Qualité de vie au travail, pour 10 casques... qui font déjà l’objet d’un autre projet : ils devraient en effet prochainement être mis à disposition des professionnels de ces mêmes services pour leur propre bien-être.
(Communiqué)