Amoureux de la balle orange ou nostalgiques, tout le monde en a pris plein les yeux. Tout le monde s’est régalé, dans cette soirée qui a si bien fait remonter le temps, en rappelant la place que prenait le basket, dans le cœur des Bisontins. Samedi soir, ils étaient 500 (nouveau record) dans l’exigu gymnase Saint-Claude, à vibrer au rythme des exploits d’un Besac RC encore porté par un Fabien Daure qui nous fait, semaine après semaine, user la palette des superlatifs.
Stratosphérique. Voilà le terme qui sied le mieux au capitaine bisontin, auteur de 53 points (9/24 à trois points) contre cette formation bragarde qui s’en est mordue les doigts, jusqu’à disjoncter. Il faut dire qu’exceptée l’efficacité de J. Becker, en périphérie, Saint-Dizier avait d’abord fait le pire, dans une rencontre de Coupe : laisser le plus petit prendre confiance. Le bonus de sept points était vite rentabilisé par le Besac. Profitant sans doute de l’absence de Coco, dans le secteur intérieur visiteur, le duo Pehoua,M. Traoré jouait des coudes pour finalement faire mieux que rivaliser dans la peinture (29-17, 8e puis 40-32 15e). La troisième faute, précoce, du précieux Dahbi mettait un coup de frein et Assidjo permettait aux siens de rester dans le coup à la pause (55-49).
Un final à couper le souffle
Ce dont les Bisontins ne se doutaient pas, c’était ce retour des vestiaires, catastrophique. J. Becker, toujours lui, faisait mal derrière la ligne à trois points, Saint-Dizier signait un furieux 9-0 en deux minutes (55-58, 22e), et surtout, surtout… la zone press imposée par Philippe Cordero, le coach bragard, faisait des ravages. Toutes les montées de balle bisontines étaient contestées. Les interceptions se succédaient et l’accès au cercle bragard était devenu impossible (62-67, 25e).
Incapable de marquer à l’intérieur pendant… neuf minutes, Besançon s’en remettait à l’aléatoire. Mais la réussite extérieure était heureusement au rendez-vous. Daure, of course, mais aussi Marcelino, dont les deux paniers primés consécutifs juste avant la fin du troisième quart - alors que le Besac était dans les cordes - auront changé beaucoup de choses (74-79, 30e). Réveillé, le public bisontin attendait la fameuse étincelle. En bon pyromane, Daure mettait le feu, avec un deuxième panier à trois points en moins de deux minutes. La salle était déjà debout (84-81, 32e). Le meneur de jeu bisontin entrait même dans la troisième dimension en signant un nouveau missile agrémenté d’un lancer-franc. Sur l’action géniale, il venait d’atteindre la barre des 40 points (90-85, 35e).
L’affaire commençait à sentir bon, d’autant qu’avec la sortie sur blessure de J. Becker, les cinq fautes de Djimadoum, les rotations bragardes étaient réduites à peau de chagrin. Saint-Dizier s’accrochait quand même (99-97, 38e), avant d’exploser… dans tous les sens du terme. Le combattant Pehoua, dont on saluera le très gros double double (18 points, 14 rebonds) s’arrachait au rebond, provoquait une faute… puis la technique (sévère quand même…) de Kongbo. Pehoua et Daure ne tremblaient pas sur la ligne réparatrice et le dernier cité enfonçait directement le clou avec un nouveau panier primé majoré d’un lancer franc. Une action à huit points mémorable… et rédhibitoire (107-98, 39e) pour une équipe de Saint-Dizier qui perdait R. Becker sur disqualifiante, après un gros coup de chaud sur le parquet et avec le public, qui aurait mal fini sans l’intervention des dirigeants bisontins. Ces derniers peuvent savourer : leur club atteint les 16es de finale du Trophée Coupe de France. Et c’est historique.
Besac RC (+7) - Saint-Dizier 111-98
Besançon. Gymnase Saint-Claude. Environ 500 spectateurs.
Les quarts temps : 34-19 (+7), 21-30 (55-49), 19-30, 37-19.
Besac RC : 32/70 aux tirs (dont 15/36 à trois points). 25/38 aux lancers francs. 20 fautes personnelles. Un joueur exclu (Pehoua). 40 rebonds (Pehoua 14), 8 interceptions, 21 balles perdues (Daure 5).
Les marqueurs : Daure 53, Pehoua 18, Marcelino 13, Dahbi 9, J. Traoré 4, Saïd M'Djassir 3, M. Traoré 2, Marande 2.
Saint-Dizier : 36/70 aux tirs (dont 10/34 à trois points). 16/21 aux lancers francs. 32 fautes personnelles. Trois joueurs exclus (Djimadoum, Gouala, R. Becker), un joueur disqualifié (R. Becker). 26 rebonds (R. Becker 6), 10 interceptions, 11 balles perdues (Padre 3).
Les marqueurs : J. Becker 27, Assidjo 14, Gouala 14, Padre 14, Djimadoum10, R. Becker 7, Zafirov 6, Kongbo 6