La CRSA de Bourgogne-Franche-Comté réunie en séance plénière à la chambre de commerce et d’industrie de Besançon le 26 avril, a rendu un avis définitif favorable au projet régional de santé (PRS) 2018-2022.
Qu'en est-il ressorti ?
Même si la CRSA a donné un avis favorable au projet de l'ARS, elle invite cette dernière à "s’appuyer davantage sur les acteurs locaux qui connaissent et vivent au quotidien les difficultés locales et sont souvent à l’origine de dispositifs expérimentaux et innovants à valoriser".
Les services de santé participant à l’aménagement du territoire, la CRSA sera "vigilante à ce que certaines actions de transformation ou d’évolution de ces services prévues dans le PRS n’aient pas de conséquences sur les autres services ou activités offerts à la population".
Plusieurs opposants au projet
La présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay, a dénoncé les propositions "dramatiquement insuffisantes" de son projet régional de santé (PRS) : "Il ne faut pas fragiliser les services d'urgence, qui sont malheureusement les seuls lieux d'accès permanent aux soins connus par le public", a notamment plaidé Mme Dufay, indiquant qu'il faudrait "240 médecins généralistes, 880 infirmiers et 1.000 médecins spécialistes supplémentaires pour revenir dans la moyenne nationale".
Les conseils départementaux de Côte-d'Or, de l'Yonne, de la Nièvre ou encore le Groupe Front national Bourgogne-Franche-Comté se sont déjà prononcés à l'unanimité contre le projet de l'ARS.
La CRSA, c'est quoi ?
Elle se réunit plusieurs fois par an afin de faire le point sur la santé dans la région, donner son avis et proposer des solutions par rapport aux situations d'intérêt de la santé dans la région.
La CRSA a pour mission :
- d’émettre un avis sur le Projet Régional de Santé (PRS),
- d'organiser des débats publics sur les questions de santé de son choix,
- d'établir un rapport annuel sur son activité.
Info +
- Les CRSA Bourgogne-Franche-Comté ont été installées en juin 2016 pour une durée de 4 ans.
- Monsieur Bruno HERRY, président de la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté, a été élu président de cette conférence pour le mandat 2016-2020.
- L'ARS a garanti début avril qu'aucun de ces services ne fermerait, mais que certains seraient réorganisés. Les urgences de nuit à Clamecy et à Tonnerre, notamment, devront fonctionner avec un seul médecin assurant "à la fois les sorties SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) et l'accueil des quelques patients".