Le tribunal correctionnel de Besançon a assorti sa condamnation, conforme aux réquisitions du ministère public, à une obligation de soins.
Avec sa voiture, l'homme avait remonté une rue piétonne du centre-ville de Besançon à contre-sens à une allure modérée, avant de venir percuter les chaises et les tables d'un bar situé à côté d'une église. Il avait ainsi effrayé des consommateurs qui avaient néanmoins eu le temps de se lever et de s'écarter pour éviter d'être blessés.
"Une voix lui parlait et lui demandait de faire partir ces gens"
Fervent chrétien évangéliste de nationalité centrafricaine, le prévenu avait expliqué en garde à vue "qu'on devait craindre Dieu et qu'il n'était pas normal qu'on puisse boire devant les marches de cette église". Il avait affirmé "qu'une voix lui parlait et lui demandait de faire partir ces gens".
"Il y a une problématique pathologique et non pas religieuse"
Mais selon le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, "il y a une problématique pathologique et non pas religieuse". L'automobiliste, qui souffre de schizophrénie, avait arrêté de prendre son traitement. "Il a de fortes convictions religieuses, mais qui ne l'auraient pas amené à cette action sans pathologie", a précisé le magistrat, soulignant que le discernement de l'automobiliste était "fortement altéré" au moment des faits.
Par le passé, cet agent d'entretien a été visé par deux procédures judiciaires : l'une pour le viol de son épouse - il avait été déclaré pénalement irresponsable - et l'autre pour des violences qui avaient conduit à son hospitalisation en établissement psychiatrique.
(AFP)