Après avoir constaté que les femmes ne passaient pas la porte des services sociaux, le SAAS (service d'accueil et d'accompagnement social) et le CCAS (centre communal d'action sociale) ont souhaité trouver une alternative : "Lorsque vous êtes à la rue, l'estime de soi est mise à mal. Nous voulions proposer un univers bienveillant. Ici, les femmes peuvent prendre un vrai bain, se détendre, profiter d'activités…", explique Odile Galli, cheffe du SAAS.
"Personne n'est à l'abri de l'exclusion", J-L Fousseret
C'est ému que Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, s'est exprimé ce mercredi en évoquant le cas d'une jeune fille qu'il avait connue petite et avait retrouvée plusieurs années plus tard à la rue. "Tout le monde n'est pas à la rue par choix. Personne n'est à l'abri de l'exclusion. Cette structure est importante, elle permettra à ces femmes d'avoir un peu de répit pendant la journée. Ce n'est pas de l'assistanat, c'est remettre dans le chemin de vie normale", conclut-il.
Comment intégrer cette structure ?
"Des repérages sont effectués par les services d'urgence et nos services de veille mobile", indique Virginie Poussier, directrice des solidarités au CCAS, qui poursuit : "Nous ne forcerons jamais les femmes à entrer dans cette structure, Le but est de créer une relation de confiance avec elles (…) des activités seront également mises en place, elles iront de la mise en beauté, la cuisine, des ateliers artistiques…"
Cette action s'appuie sur un réseau partenarial existant (L'Équipe Mobile Psychiatrie Précarité, la Boutique Jeanne Antide, la Mission locale, les Ateliers créatifs du CCAS, Les Bains Douches, le mouvement du NID…), mais également sur un réseau à construire (professionnels de la santé, de l'esthétique, sollicitation d'associations de prévention…).
Composez le 115 pour toute personne en difficulté.
Les infos +
- Cette structure est ouverte en journée (9h à 12h00 et 14h00 à 17h30). Les horaires sont susceptibles d'évoluer.
- Dans le cadre de la sensibilisation des sans domicile stable, un film sera projeté ce soir au Petit Kursaal de Besançon à 19h00 "Sans toit, ni choix".
- Pour ce projet la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) accorde au CCAS de la Ville de Besançon une subvention de 50.000 euros. Le projet fera l'objet d'une évaluation annuelle.