Le 10 avril 2009, l’homme d’une quarantaine d’années qui se baladait sur l’aire de repos de Saône, à quelques kilomètres de Besançon, a frôlé la mort.
Dans le petit bois situé derrière des toilettes publiques, un sergent du 13e régiment de génie du Valdahon, âgé de 23 ans, lui a planté la lame de son couteau dans le cou avant de disparaître. La blessure nette et profonde d’une dizaine de centimètres sur 3 de large lui a sectionné un muscle et une veine jugulaire, provoquant une importante hémorragie.
La victime a du comprimer son cou tout en reprenant le volant de sa voiture pour se rendre au CHRU de Besançon. Mais sur son chemin, il a la chance de croiser un véhicule de secours dont l'équipage a pu lui prodiguer les premiers soins. Une longue intervention chirurgicale a ensuite permis de le sauver.
Deux mois plus tard, les gendarmes ont retrouvé la trace du militaire Arnaud Gérard grâce à la plaque d’immatriculation d’une voiture relevée le soir du crime. À son domicile, les enquêteurs ont découvert un poignard portant encore d'infimes traces ADN, celles de la victime.
Il conteste tout penchant homophobe
Le suspect est passé aux aveux, mais conteste tout penchant homophobe.D’après sa version des faits, le soir du drame il effectuait une reconnaissance de parcours pour une future randonnée à moto. Il se serait arrêté sur le parking pour uriner lorsque la victime a surgi pour lui faire des propositions sans ambiguïté, d'où sa réaction et le coup de couteau.
L’accusé est défendu par Me Stucklé, face à l'avocat général M. Molé et l’avocat de la partie civile Me Pichoff. Le verdict sera rendu vendredi 21 décembre 2012.