"Je souhaite que la prochaine commission maintienne le choix de la flexibilité dans le cadre des règles et qu'elle soit aussi capable de proposer leur réforme", a affirmé le commissaire aux Affaires économiques lors d'une rencontre à Paris avec l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF).
M. Moscovici, qui quittera ses fonctions à la fin du mois, a insisté sur le "besoin d'un sérieux toilettage" du pacte de stabilité et de croissance, qui fixe les règles de la zone euro notamment pour le déficit public et l'endettement des pays membres, afin de "le rendre plus lisible, plus simple, plus efficace". Il doit être remplacé dès le 1er novembre par l'ancien Premier ministre italien Paolo Gentiloni, un social-démocrate modéré. Il s'est attardé sur la réduction du déficit structurel qui doit aboutir à une réduction de l'endettement public, à ses yeux "contestable conceptuellement, difficile à mesurer empiriquement et extrêmement difficile à introduire comme élément de négociation avec les Etats membres", a-t-il constaté.
"Cela ne doit pas être incompatible avec la réduction de la dette"
Le commissaire, qui a rappelé que le dernier mot revient aux Etats membres, a prôné une "réforme des règles pour les rendre capables de mettre en place des politiques qui réduisent la dette tout en soutenant la croissance". Dans son projet de budget 2020, la France revient dans les clous avec un déficit budgétaire de 2,2% contre plus de 3% attendu cette année, mais ne réduit pratiquement pas son déficit structurel, comme a relevé le Haut conseil des finances publiques (HCFP).
A ce propos, le commissaire n'a pas souhaité commenter le budget français qui lui sera remis le 15 octobre prochain, mais il a rappelé qu'il n'avait pas critiqué les mesures prises par le gouvernement pour apaiser la grogne des gilets jaunes et soutenir la consommation."Il y avait une réponse sociale et politique qui était nécessaire face à
une crise qui, vue de Bruxelles, était considérée de très grande ampleur. De surcroît, il y a là un soutien à la croissance qui n'est pas malvenu", a-t-il déclaré.
une crise qui, vue de Bruxelles, était considérée de très grande ampleur. De surcroît, il y a là un soutien à la croissance qui n'est pas malvenu", a-t-il déclaré.
"Cela ne doit pas être incompatible avec la réduction de la dette", a-t-il toutefois ajouté. M. Moscovici est, par ailleurs revenu sur les tensions qui avaient marqué
ses relations il y a un an avec l'ancien gouvernement populiste italien. "Je n'ai pas du tout de critique à faire sur la manière dont notre dialogue s'est passé depuis un an", a-t-il souligné, même s'il a estimé que Rome "n'avait pas à se plaindre de la Commission au cours des cinq dernières années et en particulier pas de moi".
ses relations il y a un an avec l'ancien gouvernement populiste italien. "Je n'ai pas du tout de critique à faire sur la manière dont notre dialogue s'est passé depuis un an", a-t-il souligné, même s'il a estimé que Rome "n'avait pas à se plaindre de la Commission au cours des cinq dernières années et en particulier pas de moi".
Il a toutefois reconnu que "les choses sont bien plus faciles avec le gouvernement actuel", issu d'une coalition entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (centre gauche). Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a estimé le mois dernier qu'il fallait "améliorer le pacte de stabilité" qui impose aux pays membres que leur déficit budgétaire ne dépasse pas les 3% du PIB et leur dette les 60% du PIB.
(Source AFP)