"Il faut avant tout respecter le choix souverain du peuple américain qui exprime une souffrance et une lassitude de l’autisme du système politique classique. Cela déjoue les analyses, les sondages qui ont une approche traditionnelle des nouveaux rapports de forces politiques en pleine mutation. Ce décalage s’exprime aujourd’hui. Tout est désormais possible, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non. Avec le danger du désespoir, à savoir l’émergence de l’improbable avec les populismes et les extrémismes.
Cela confirme, aux USA, comme en Europe avec le Brexit par exemple, que nous vivons dans un monde en pleine mutation car nous arrivons à la fin d’un cycle sociétal, économique et politique. S’agissant de la France, le système actuel de l’organisation politique ne correspond plus non plus aux aspirations de nos compatriotes.
Nous sommes là en état d’urgence : celui de la nécessité d’appréhender cette nouvelle donne et arrêter avec les postures, les discours habituels, trop entendus lors des soirées électorales après avoir vécu des alertes lancés par les électeurs – et ceux qui se détournement de la vie démocratique.
L’heure est à la prise de conscience et à la mobilisation réelle pour redonner force et vigueur à nos valeurs républicaines, en la confiance collective en l’avenir et offrir la possibilité d’un nouvel enthousiasme positif. Cela peut se produire, plutôt que de subir le vote « contre » comme aux USA, en offrant la chance à une nouvelle génération d’hommes et de femmes connectés au réel et prêts à affronter sans ambiguïté, sans calcul, les populistes et les extrémistes. Nous passerons ainsi de la désillusion à l’espoir d’une société nouvelle plus juste et fraternelle, correspondant aux attentes de l’ensemble des Français".
Jean-Louis Fousseret
Maire de Besançon –président du Grand Besançon