Selon la police, le 12 novembre 2024, en milieu d’après-midi, deux jeunes hommes âgés de 18 et 17 ans ont quitté la zone Châteaufarine de Besançon en voiture. À la demande d’un tiers, ils ont pris en charge deux vagues connaissances pour les déposer dans le quartier de Montrapon à Besançon. Arrivés dans le secteur, les deux passagers ont désigné un bâtiment où s'arrêter. Une fois le véhicule stoppé, environ neuf individus sont sortis de la cage d’escalier, la plupart avec le visage dissimulé.
Au même moment, les passagers ont ouvert les portes du véhicule et ordonné aux deux victimes de descendre. Un des individus a porté un coup de poing américain au visage du jeune passager avant. Les agresseurs ont ensuite ordonné aux victimes de descendre dans les caves, ce qu’elles ont refusé de faire.
La victime perd connaissance sous les coups
Les individus leur ont alors porté des coups en s’acharnant notamment sur le conducteur qui a reçu un coup de poing américain au niveau de la tempe. Le conducteur a alors perdu connaissance et a chuté au sol inconscient, ce qui a provoqué la fuite de l’ensemble des individus.
Un équipage de police secours a été envoyé à 17h sur place. La première victime retrouvée inconsciente devant le bâtiment 3 de la rue Kepler a été transportée immédiatement par les sapeurs pompiers aux urgences du CHU Jean Minjoz de Besançon, où elle a été hospitalisée jusqu’au lendemain. L’homme présentait notamment une hémorragie intracrânienne et une fracture du crâne qui lui a occasionné une interruption totale de travail de 15 jours.
La seconde victime avait des plaies au visage mais ne souhaitait pas communiquer avec les policiers. Les deux victimes ont toutefois évoqué un guet-apens sans en connaître la raison.
Les suspects nient leur implication
L’enquête de police, aidée de la vidéo surveillance de la ville de Besançon, a permis d’identifier trois individus dont l’interpellation a eu lieu dans la matinée du 13 novembre. Des investigations téléphoniques ont permis d’établir avec évidence que les trois mis en cause se connaissaient. L’un des auteurs a d’ailleurs été formellement identifié comme impliqué dans le guet-apens.
Les trois protagonistes, tous mineurs, deux âgés 17 ans et un de 16 ans, ont nié toute implication dans l'affaire et ont fait usage de leur droit au silence. À l'issue de leur garde à vue, ils ont été déférés au parquet en vue de l'ouverture d'une information judiciaire.