Présentées mercredi 31 janvier 2024 à l'Institut national de l'histoire de l'art (INHA) à Paris, avec lequel elles ont été organisées dans le cadre d'un programme de recherches, elles auront lieu simultanément au musée des Beaux-Arts de Dijon ("Maîtres et merveilles"), au musée Unterlinden de Colmar ("Couleur, gloire et beauté") et au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon ("Made in Germany").
Parmi les pépites, une série de portraits dont celui de Matthaüs Schwartz, auteur d'un des tout premiers livres sur la mode, posant avec ses colliers et accessoires, réalisé en 1526 par Hans Maler, la célèbre Nymphe à la source de Lucas Cranach ou La Mélancolie d'Albrecht Dürer.
Un étonnant livre de prières de Maximilien Ier, recouvert de dessins d'artistes de son époque dans ses marges, sera présenté à Besançon, tandis qu'à Colmar, connue pour son retable d'Issenheim, le public pourra retracer les processus de restauration des oeuvres "du bois à l'or" grâce à une tablette tactile et à Dijon, découvrir une série de chefs d'oeuvre regroupés sous l'intitulé "gothique international".
Des prêts venus du Louvre et d'églises
Les trois musées ont bénéficié de prêts de musées parisiens (le Louvre, le musée des Arts Décoratifs, le musée de Cluny...), en régions (Orléans, Lyon, Roanne, Marseille, Agen...) et d'églises (Luemschwiller, Marckolsheim, Weyersheim...) ainsi que de l'expertise de conservateurs allemands, suisses et autrichiens.
Le musée des Beaux-Arts de Dijon proposera un panorama de la peinture du XVe siècle jusqu'au début du XVIe siècle, à travers 75 peintures illustrant les techniques et usages en vigueur à l'époque, ce que signifiait travailler dans un atelier - à la fois centre de formation, de création et lieu de commerce - ou les influences flamandes et italiennes.
Le musée de Besançon abordera le sujet profondément inscrit dans l'histoire de sa région, la Franche-Comté, rattachée au Saint Empire du XIe au XIIIe siècle puis de 1493 à 1678 et qui conserve un ensemble significatif de peintures et d'oeuvres d'arts graphiques.
La collection de peintures anciennes du musée Unterlinden émane principalement de l'art à Colmar durant les derniers siècles du Moyen Age dans un territoire qui a abrité de grands centres de création artistique : Bâle, Colmar, Fribourg-en-Brisgau et Strasbourg.
(AFP)