Étienne Manteaux, le Procureur de Besançon accompagné de Michel Klein, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs (DDSP) a évoqué le cas de trois personnes victimes d'overdose en l'espace de 24 h à Besançon.
La première victime d'overdose n'a pas survécu. Cette femme, âgée de 48 ans, se trouvait dans une situation critique lorsqu'une autre personne (une femme de 36 ans, elle aussi en overdose) a appelé le SAMU. Le médecin n'a pu que constater le décès de la victime à son arrivée. "Cette dernière sortait d'une cure de désintoxication", explique Étienne Manteaux. La deuxième femme a, quant à elle, été hospitalisée.
La troisième overdose s'est produite dans la nuit du 6 au 7 novembre dans le quartier de Planoise. Une mère de famille de 41 ans se sentant mal a contacté son ex-conjoint. Ce dernier a alerté les secours. À leur arrivée, le pronostic vital de la victime était engagé. Conduite à l'hôpital, elle est désormais hors de danger.
Une surconsommation de drogue ou de la drogue "coupée" ?
Selon les premiers éléments, les trois cas avaient consommé des drogues dures "héroïne et cocaïne". L'autopsie pratiquée ce vendredi matin irait dans le "sens de l'overdose", nous indique-t-on.
Des analyses toxicologiques vont être effectuées pour déterminer s'il s'agit ou non d'un surplus de consommation : "Nous avons déjà trouvé de la mort-aux-ras une fois dans de la drogue coupée", souligne Michel Klein. Autre possibilité, il pourrait s'agir de "drogue de trop bien qualité" : "Si les victimes ont consommé de la drogue extrêmement dosée, cela peut faire l'effet d'une bombe sur le corps", indique le procureur. À ce stade, aucune hypothèse n'est privilégiée, mais le procureur et le DDSP sonnent la sonnette d'alarme.
Avant cet épisode, seul un cas d'overdose mortel était noté au mois de juin à Besançon. À savoir, les dealers risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour homicide involontaire.