Randall Schwerdorffer et Laurent Croizier organisent cette manifestation "en tant que citoyen lambda" soulignent-ils. "C'est un rassemblement qui se veut apolitique, c'est un appel citoyen pour réaffirmer notre attachement à la démocratie" précise Laurent Croizier.
"Un procédé ahurissant qui commence malheureusement à être récurrent"
Pour ces organisateurs, la démocratie a été maltraitée ces derniers temps et notamment lors de l'attribution du tribunal de commerce à Dijon. "Malgré la décision de Christiane Taubira d'affecter le tribunal de commerce spécialisé à Besançon, François Rebsamen est intervenu au plus haut niveau de l'Etat pour que Dijon se fasse attribuer ce tribunal" dénonce Randall Schwerdorffer, "C'est le fait du prince". Selon lui, "C'est un procédé ahurissant, qui commence malheureusement à être récurrent. Et ce type de comportement alimente les voies du FN".
"On est en partitocratie, plus en démocratie"
"On est en partitocratie mais plus en démocratie" nous explique Laurent Croizier, "aujourd'hui, on ne trouve pas les solutions d'intérêt collectif mais bien des liens au sein des partis, et ça nous choque".
Il ajoute que "On entend sans arrêt dire que les Français ne s'intéressent plus à la politique, ils ne se déplacent plus au urnes. En effet, il y a un vrai changement d'habitude. Et nous souhaitons les réconcilier avec la politique". "Je pense que c'est dans des moments de déstabilisation sociale, économique, politique comme ceux que l'on vit, que la démocratie est en danger. Parfois, elle n'en ressort jamais grandie comme on a pu le voir dans l'histoire..." regrette-t-il.
Samedi à 11 h 30, "Sera présente une certaine partie de la population qui ne manifeste jamais et qui en a marre de voir les hommes politiques, de droite comme de gauche, utiliser la chose publique selon leur bon vouloir" ajoute Randall Schwerdorffer.
Un appel au rassemblement sera envoyé dès ce soir "à tous les élus de Besançon, en espérant qu'ils viennent" ajoute Laurent Croizier.
Les manifestants porteront des brassards noirs pour symboliser la "République en deuil".