Travaux à la Cluse-et-Mijoux et Jougne : des frontaliers perdent patience, l’État convoque les routiers

Depuis le début des travaux à la Cluse-et-Mijoux prévus jusqu’au 2 août 2024 et la construction d’un rond-point à Jougne en même temps depuis le 13 juillet pour une durée de quatre mois, les frontaliers voient, chaque jour, leur temps de trajet multiplié par deux aux heures de pointes, déplore Raphaël B., un lecteur de maCommune.info, travailleurs frontalier depuis plus de 25 ans.

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”Nous devons faire un détour sur des routes qui ne sont pas adaptées au vue du nombre de frontaliers, touristes ainsi que camions”, nous explique Raphaël B. Et d’ajouter que ”les commerçants risquent de fermer boutique car plus personne ne peut y aller.”

Agacé par ce temps perdu dans les bouchons tous les jours de 06h00 à 08h00 et de 16h00 à 18h00, Raphaël a contacté la députée de la cinquième circonscription du Doubs, Annie Genevard pour lui faire part des différentes problématiques. Après avoir contacté le maire de Jougne, Michel Morel, la députée a affirmé que ”la circulation sera totalement rétablie le 2 août”.

”Bons qu’à payer des impôts”

Raphaël déplore que ”rien ne se fait au sujet des routes qui sont prises quotidiennement par un bon nombre de frontaliers, touristes et camions”. Et d’ajouter : ”On a l’impression que nous ne sommes bons qu’à payer des impôts.”

Il dénonce également que suite à ces travaux, ”les maires ont déposé des arrêtés municipaux pour qu’on ne puisse pas passer dans les villages qui sont concernés par ces travaux ou qui sont sur cette route…” Raphaël et d'autres frontaliers souhaiteraient rencontrer Annie Genevard, le préfet du Doubs et les maires des communes traversées par les frontaliers qui passent aux heures de pointe à Jougne pour voir l'étendue des bouchons chaque soir et davantage lorsqu'il y a des travaux.

Jeudi 25 juillet, à la mairie de Jougne, le syndicat des transporteurs routiers, des patrons de transports, la Dir-Est et le sous-préfet du Doubs, à l'initiative de l'État, se sont réunis dans le but de trouver une solution à cette situation jugée "ingérable" par les usagers. "Mais il n'y en a pas, il faut patienter", conclut Raphaël, lui-même chauffeur routier. "En quatre tours, j'ai perdu plus d'une heure et demi à Jougne", rapporte-t-il, "et ce n'est pas dû à l'affluence des frontalier, mais bien à la présence de touristes qui transitent."

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