Elus, dirigeants, experts, associations, journalistes, une quarantaine d’invités débattront le jeudi 15 mars 2012 à Paris. Faut-il absolument revoir les infrastructures dédiées au transport pour améliorer le service ? C’est la question qui sera posée avec en toile de fond la sortie du livre "Transports publics, la révolution douce" de Christian Proust (téléchargeable ici à partir du 6 mars).
Coup de pub pour les transports du territoire de Belfort
Dans son livre, le président du Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort (SMTC-Optymo) explique comment le plus petit département de France a augmenté en quatre ans sa fréquentation de 66 % avec 7 millions d’euros, un investissement inférieur à la création d’un seul kilomètre de ligne de tramway et sans augmentation de son budget de fonctionnement ! Comparé au 228 millions pour le Tram de Besançon, ça laisse rêveur...
Le SMTC90 (Syndicat Mixte des Transports en Commun du Territoire de Belfort) estime qu’il sera en 2016, le premier opérateur de transport ayant réussi, dans une agglomération de moins de 100 000 habitants, à réduire la part de la voiture à moins de 50 % en multipliant par 3 en 10 ans la fréquentation des transports en commun.
Mais quelle est la formule magique du 90 ?
La clé de la réussite ? « oublier l’approche ingénieur-infrastructure qui implique de lourdes dépenses d’investissement et de fonctionnement pour privilégier une approche commerciale de type « fournisseur de mobilité » intégrant bus à haut niveau de service, vélo en libre service, et autopartage. Oublier également la segmentation des offres entre les différents opérateurs pour proposer une offre triple-play, « trois en un » . Oublier enfin la délégation du service public au privé pour des périodes de 5, 7 voire 10 ans alors que la dynamique d’amélioration suppose des arbitrages continus ». Concrètement, Christian Proust propose dans son livre des postes concrètes (voir à droite ci-contre) pour rendre les transports en commun plus attractifs. Il prend exemple, bien sûr, sur les bons résultats de l’agglomération belfortaine et estime que ces solutions peuvent s'appliquer notamment à des agglomération de taille moyenne jusqu'à 200 000 habitants.
Tramway, Velib’, Autolib’ : de fausses bonnes idées ?
Selon lui, avec la crise des finances publiques, il sera impossible de tenir les objectifs du Grenelle de l’Environnement. A moins de revoir complètement la politique de transports avec une question en filigrane? Le tramway allié au Vélin’ et à l’Autolib’ seraient-elles de «fausses bonnes idées ? ». Ce sont celles qui ont été choisies par le Grand Besançon.