Même si les trajets domicile-travail continuent de s’allonger, ils restent avant tout des déplacements de proximité. La moitié des navetteurs résident ainsi à moins de 16 km de leur lieu de travail.
Dijon et Besançon exercent une influence forte dans leur espace périurbain et même au-delà. Sur la bande frontalière, près de 35.000 habitants travaillent en Suisse, c'est 15.000 actifs de plus en dix ans. Ces frontaliers parcourent des distances plus élevées. Plus de la moitié d'entre eux dépassent les 40 km.
"La moitié des navetteurs résidant en Bourgogne-Franche-Comté parcourt plus de 16 km pour se rendre au travail. Cela représente l’équivalent de 40 minutes de trajet aller-retour par la route, 3 minutes de plus que dix ans auparavant." Insee Bourgogne Franche-Comté
Sept actifs sur dix de Bourgogne- Franche-Comté sont navetteurs selon une étude d l'Insee publiée début décembre. Près de 725.000 personnes travaillent dans une commune différente de celle elle réside. C'est 3,7% de plus en dix ans, soit 25.700 navetteurs supplémentaires.
"La voiture est le mode de transport privilégié par 90 % des navetteurs" constate l'Insee Bourgogne Franche-Comté avec les impacts "négatifs de ce mode de déplacement : pollutions, gaz à effet de serre, accidentologie, précarité énergétique..."
Cause ou conséquence, la région ne connaît pas d’importants embouteillages. "Globalement, les transports en commun véhiculent peu de navetteurs et seules les lignes les plus structurantes parviennent à concurrencer en partie la voiture..." Les tronçons les plus empruntés se situent autour des trois principaux pôles d’emploi de Bourgogne Franche-Comté : vers Dijon, depuis Beaune et Auxonne, vers Besançon depuis Dole ainsi qu’entre Belfort et Montbéliard.
Enfin, les navettes longue distance, supérieures à 100 km, concernent seulement 5 % des actifs qui résident au coeur de grands pôles, comme Dijon ou Besançon. Parmi ces navetteurs longue distance, on retrouve davantage de cadres.