Actuellement, les travaux sont particulièrement focalisés sur la charpente de la tour de la pelote. Quatre à cinq couvreurs et quatre compagnons charpentiers de Besançon et la région travaillent sa reconstruction qui est tout sauf simple. "Le toit de cette tour est très particulier : il est conique, ce qui est rare en Franche-Comté et le contour n'est pas circulaire, il y a des défauts, mais que nous souhaitions préserver", nous explique Nicolas Partonsky, président de l'entreprise Toitures de Franche-Comté.
Le bois utilisé est le peuplier qui a été taillé dans une scierie bisontine. Pourquoi le peuplier ? Parce que c'est le bois le plus souple qu'on puisse trouver sans qu'il ne casse.
"Ici, pas d'ordinateur, seul le tracé du charpentier compte"
Pour le chef de chantier de l'entreprise Nouveau SA de Salins-les-Bains, Stéphane Gourbet, "on sur un des plus beaux chantiers que l'on peut faire dans une carrière de charpentier". Il ajoute que "là, nous sommes sur un projet très pointu : ici, il n'y a pas d'ordinateur, seul le tracé du charpentier compte".
Ce qui rend la reconstruction exceptionnelle pour les professionnels c'est également l'utilisation de 45 m3 de bois et 828 assemblages. "Pour comparaison, aujourd'hui, dans une charpente traditionnelle, ont utilise 45 m3 de bois, mais pour 100 assemblages", précise M. Gourbet.
Benjamin, 15 ans, le plus jeune artisan sur le chantier
Parmi la dizaine de charpentiers et couvreurs travaillent sur la Tour de la Pelote, il y a Benjamin, âgé de seulement 15 ans. Il est en première année de CAP au CFA des Compagnons du devoir à Besançon. "Je ne connaissais pas la Tour de la Pelote avant d'arriver sur le chantier ni ce qu'elle représentait à Besançon", nous confie le jeune homme. "En tous cas ça me plaît beaucoup de travailler ici et j'aimerais vraiment continuer de faire des bâtiments comme celui-ci", ajoute-t-il.
La charpente devrait être terminée dans huit jours. La reconstruction globale devrait s'achever au printemps 2017. Pour l'heure, le mystère plane encore sur l'avenir de la tour de la Pelote. On sait seulement que la piste d'un éventuel restaurant est abandonnée.