Depuis que Philippe Moustache a décidé de prendre sa retraite, la Ville de Besançon a décidé de reprendre le troupeau en régie municipale. "Cela é été plus compliqué que prévu de retrouver une personne pour le remplacer" explicite Anne Vignot, adjointe au Maire en charge du Développement durable, de l’Environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique.
"Nous avons choisi en attendant de trouver une autre personne en interne, mais nous sommes dans une phase de transition avec un suivi de M. Moustache et comme la maitrise n'est pas encore totale, il était difficile d'organiser cette année la transhumance (…) Les animaux se sont habitués à un comportement, une façon d'être. Le troupeau, le chien et l'humain sont en interaction. Il y a une synergie à conserver pour que le troupeau puisse bien vivre en milieu urbain".
Seconde raison : la sécurité et le plan Vigipirate qui impose soixante points de sécurité avec un véhicule le long du parcours de la Transhumance. Un dispositif lourd et disproportionné pour l'évènement. Si nouvelle transhumance il doit y avoir, celle-ci ne se déroulera pas sur le même parcours.
Pour 2018, c'est donc en camion que les chèvres ont transité ces derniers jours de leur abri d'hiver depuis la ferme des Torcols pour rejoindre dans un premier temps le Rosemont. À terme, deux personnes seront en charge de la gestion du troupeau, mais également de la gestion des collines.
"L'objectif est de lutter contre la fermeture de nos versants par le développement et de maintenir un paysage ouvert sur nos versants environnants pour la biodiversité et pour le paysage" indique l'élue EELV tout en assurant que la Ville réfléchit à organiser une nouvelle formule de la randonnée. "La transhumance permet de parler de cette gestion écologique de nos collines et c'est un vecteur de communication important pour nous et pour Besançon et ses habitants…"
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Pour permettre aux habitants de profiter des espaces naturels, une étude préalable de la faune, de la flore, de l'évolution des habitats et du paysage a été menée sur l'ensemble des collines. "Il s'agit pour l'essentiel du maintien et de la restauration des espaces ouverts, autrefois cultivés et qui présentent une grande diversité de plantes et d'animaux, notamment d'insectes" indique la Ville de Besançon. "L'entretien et la restauration des milieux ouverts, particulièrement intéressants en terme de biodiversité, se traduisent également par des travaux de débroussaillage en certaines périodes…"
La Ville a décidé, en 2007, de faire pâturer un troupeau de chèvres sur un ensemble de 14 parcelles réparties sur les collines de Rosemont, Chaudanne, Bregille, Citadelle, Chapelle des Buis et Roche d'Or. Le cumul des surfaces pâturables sur l'ensemble des parcelles s'élève à 24,48 ha.
La randonnée de la Transhumance a été instaurée en 2009.