SNCF, « Tout est possible ! », slogan SNCF en 1988 ! En effet, tout est vraiment possible : retards en tous genres, problèmes de mise à quai, problèmes de portes qui ne se ferment plus, problèmes de freins qui gèlent et des retards sans explications et ... j’en passe ! On compte sur les doigts de la main le nombre de trains à l’heure. Cela devient l’angoisse journalière : " Serai-je à l’heure ? ". On l’entend dans toutes les bouches.
Ce lundi 12 mars. Jour de rentrée scolaire, 6 h du matin en gare de Besançon. Surprise. Le train de 6h11 pour Belfort estdéfinitivement supprimé ! « Je suis pourtant abonnée à l’année, référencée par mail au niveau des TER pour informations diverses et je n’ai reçu aucun courriel annonçant les nouveaux horaires ! Par contre, on m'envoie bien toutes les publicités du service TER ! »
« Plus d’une centaine de personnes se retrouvent debout »
En outre, le comble de ce 12 mars : le train de 6 h 32 arrive à quai avec deux wagons seulement alors qu'il doit remplacer les deux trains de voyageurs de 6 h11 et de 6 h32. En conséquence, plein au départ de Besançon et desservant toutes les gares du parcours (au nombre de 10), plus d’une centaine de personnes se retrouvent debout, y compris dans le fourgon pourtant interdit aux passagers ! Photos à l’appui.
Par ailleurs, ce train de 6h11 desservait Belfort pour bon nombre de travailleurs qui embauchent à 8h. Le train précédent est maintenant à 6 h 57 soit 14 minutes plus tôt. Il arrive à Belfort à 7 h19, ce qui implique plus de 40 minutes d' attente avant une embauche classique. Merci les nouveaux horaires du 11 décembre, jour du cadencement : 19 minutes de perdues !
La perte de temps, le soir, est, elle aussi, impressionnante ! En effet, le train de 17h11 avant cadencement est passé à 17h01, puis maintenant à 16h53, ne permettant plus aux personnes terminant leur travail vers 17 h de le prendre. Le train suivant n'étant qu' à 17 h 32, il en résulte une perte de temps de 30 minutes. Ces nouveaux horaires, sur une journée, génèrent un temps total d'attente de 45 mn , soit autant de tant perdu pour le travailleur !
Beaucoup de sondages, en décembre janvier, ont été effectués pour demander aux usagers en partance de Besançon pour Belfort ou Montbéliard s’ils prendraient la LGV avec un tarif intéressant abonnement-travail ? Dans mon entourage, je ne connais personne que cela arrangerait, car cela impliquerait deux changements et deux navettes pour un gain de temps nul et une dépense plus importante. Nous sommes alors en droit de nous demander aujourd'hui, si le projet inavoué de la SNCF n’est pas de supprimer définitivement le service TER, renonçant ainsi à sa mission de service public.
« On assiste à la détérioration du service offert par la SNCF »
En conclusion, à l’heure du développement durable et du respect de l’environnement, où le transport en commun devrait être une priorité absolue, on assiste à la détérioration du service offert par la SNCF, qui va conduire de plus en plus de personnes de personnes à recourir à leur voiture ! Ce qui me paraît inquiétant
« Sncf, à nous de vous faire préférer le train » : slogan SNCF en 2010 ! Alors là, il reste énormément à faire ! L’irascibilité des voyageurs en retard font que les contrôleurs et le personnel de quai sont toujours pris à parti par des personnes furieuses, je n’aimerais vraiment pas être à leur place
Marine Poirrier, usager TER et vélo, quatre jours par semaine pour Belfort et Montbéliard, qui a fait le choix de ne plus avoir de voiture pour un comportement plus responsable, pas furieuse, mais presque. Enfin, déçue.