La scène est insolite. Mercredi soir vers minuit, dans un central de Bercy clairsemé, le Suisse, en mauvaise posture face à l'Allemand Struff (contre lequel il finira par perdre 3-6, 7-6 (8/6), 7-6 (7/1)), s'arrête entre deux services pour aller recadrer un spectateur trop bruyant à son goût, installé derrière lui au premier rang. "Oh, ça te dérange pas qu'on joue un match? Non mais sérieux... Il est minuit, si tu n'as pas envie de voir tu rentres", lui lance-t-il, passablement énervé, selon les images retransmises par Canal+.
Le spectateur n’est autre qu’un membre du gouvernement
Des témoins de la scène twittent alors que le spectateur indiscipliné est l'un des membres du gouvernement, le secrétaire d'Etat chargé de la Réforme de l'Etat Jean-Vincent Placé. Il est effectivement présent au premier rang, derrière Wawrinka, même si les images en direct ne permettent pas de dire que c'est bien lui qui est visé par les remontrances du Suisse.
"Il avait raison de râler"
Interrogé jeudi, Jean-Vincent Placé a assuré qu'il n'était pas certain que la colère de Wawrinka s'adressait bien à lui. "Il y avait un brouhaha dans la tribune et comme j'étais au premier rang... C'est vrai qu'à minuit tout le monde est un peu dissipé. Il avait d'ailleurs raison de râler parce qu'il y avait du brouhaha", a déclaré le secrétaire
d'Etat. "On conversait avec Jean Gachassin (le président de la Fédération française de tennis, ndlr), mais franchement on ne hurlait pas. Franchement je ne suis pas sûr que cela s'adressait à moi particulièrement", a-t-il ajouté. L'épisode lui a en tout cas valu de nombreuses moqueries sur Twitter. "C'est une histoire un peu ridicule", a estimé l'ancien sénateur.
(AFP)