Le délai ne peut excéder un mois "au vu de la trésorerie", selon l'analyse du tribunal rapportée par M. Yalcin à l'issue de l'audience de mercredi.
En redressement judiciaire depuis début novembre, la fonderie ne fait l'objet que d'une offre de sauvetage à ce jour, celle de sa direction pour un plan de continuation qui préserverait environ 200 emplois permanents sur 250, a rappelé M. Yalcin
"Si ce plan est refusé, la liquidation est probable", a-t-il dit, soulignant cependant qu'il "reste toujours possible pour un repreneur de se manifester".
Candidat pressenti, l'investisseur américain Hugh Aiken, propriétaire de plusieurs fonderies dont celle de Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin), avait confirmé mardi avoir renoncé à déposer une offre.
Le projet de la direction de MBF prévoit le maintien de "200 à 210" emplois sur un total de 280 en comptant les intérimaires, a indiqué Adeline Munarolo, sa directrice générale. La solidité du projet industriel de cette offre "fait questionnement" parmi les salariés, a toutefois souligné M. Yalcin
Deux hypothèques pèsent en outre sur la pérennité de l'usine : la prédisposition des deux principaux clients Renault et PSA à continuer à travailler avec elle et l'octroi d'un soutien financier de l'Etat à hauteur de plusieurs millions d'euros, ont analysé de concert Mme Munarolo et M. Yalcin.
L'entreprise espère notamment bénéficier de l'abandon de ses dettes fiscales et sociales d'un montant de 7 millions d'euros, ce qu'elle n'avait pas obtenu à l'automne dernier.
MBF Aluminium, dont l'origine remonte à l'immédiate après-guerre, a déjà connu deux dépôts de bilan en 2007 puis en 2012 avant d'être reprise par ses actionnaires actuels, le groupe britannique CMV et un entrepreneur italien. Sa direction assure avoir entrepris les investissements nécessaires pour son virage des motorisations thermiques vers l'hybride.
(AFP)