Suppression de postes à GE Belfort : "un échec de l’État – stratège" selon Michel Raison

Publié le 31/05/2019 - 11:55
Mis à jour le 31/05/2019 - 11:56

Michel Raison, sénateur de la Haute-Saône, s’insurge ce vendredi 31 mai 2019 de la fermeture de 1.000 postes sur le site de General Electric à Belfort. Cette réaction arrive à quelques jours de la visite de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, à Belfort.

 © GE Power
© GE Power

"C’est un retournement brutal d’une situation que les dirigeants de GE, à un tel niveau, devaient nécessairement pressentir et anticiper. Et il serait tout aussi surprenant que les experts du Ministère de l’économie dont Monsieur Hugh Bailey (ex Conseiller Spécial d'Emmanuel MACRON) n’aient pas alerté les ministres concerné", précise Michel Raison dans un communiqué ce jeudi en indiquant que cette annonce de suppressions de postes est "un échec de l’État – stratège" .

"Une mauvaise nouvelle pour la filière énergie française

Le sénateur explique que cette décision est une mauvaise nouvelle "pour les salariés du groupe et l'industrie française, pour le département du Territoire de Belfort, pour le bassin industriel du Nord Franche-Comté et pour la Haute-Saône dont une bonne dizaine d’entreprises sous-traitantes de GE devraient être impactées mais aussi, une centaine d’habitants salariés de GE installés en Haute-Saône".

Selon lui, il s’agit également d’une mauvaise nouvelle "pour la filière énergie française qui va perdre de nombreuses compétences et des expertises reconnues au niveau mondial, suite à la suppression de la moitié des postes de l’activité gaz".

Le sénateur expose ses préoccupations sur le devenir du site : "Qu’en sera-t-il dans quelques années, lorsque le site de Belfort, privé de sa taille critique et de son savoir-faire, ne pourra plus répondre aux appels d’offres ? Naturellement ce seront les unités américaines de GE qui prendront le relais au détriment, une fois de plus, de l'industrie française".

"La faiblesse regrettable" de la sanction de 50 millions d’euros au groupe

Michel Raison attend du Gouvernement qu’il "respecte les engagements pris par l’Etat lorsque ce dernier soutenait pleinement la reprise des activités POWER d'ALSTOM par GE". Il rappelle qu’en 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie et des Finances, "vantait le choix GE aux salariés : « Belfort a un avenir industriel. Cet avenir industriel fait partie d'abord des engagements pris de part et d'autre, et ces engagements sont suivis par le Gouvernement ».

Le sénateur rappelle également "la faiblesse regrettable" de la sanction de 50 millions d’euros imposée au groupe américain en cas de non-respect de ses engagements : "Aujourd’hui, ce montant ridicule pour un tel groupe pourrait même être compris comme un révélateur de la stratégie patiemment suivie depuis plusieurs années par GE (…) Aujourd’hui, il ne suffit plus qu’Emmanuel Macron, Président de la République, et son ministre de l’économie affichent la vigilance ou la fermeté de l’Etat. C’est de lucidité et de courage dont les salariés et nos territoires ont besoin".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Échevannes : la fondation du patrimoine vient en aide à l’ancienne école du village

Le 14 novembre 2024, la commune d’Échevannes a accueilli les membres de la Fondation du Patrimoine du Doubs. Le projet de restauration de l’ancienne école du village a en effet été sélectionné par la fondation et la commune s’est vue allouer la somme de 80.000€ pour les travaux à effectuer.

Une formation pour “renforcer le leadership” des responsables agricoles en Bourgogne-Franche-Comté

La Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, l’Institut Agro Dijon et les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté reconduisent pour la 3e année consécutive la formation Agri-Actes pour l’année 2025 à l’attention de responsables ou de futurs responsables agricoles.

Val-d’Usiers : l’atelier couture Silki met l’accent sur le réemploi

Après une longue carrière dans le tourisme, Elisabeth Contejean a choisi de changer de carrière professionnelle et s’est désormais tournée vers ce qu’elle aime depuis toujours : le travail du textile en général. En juin 2024, elle ouvre son propre atelier de couture dans le Val d’Usiers et propose désormais des cours et ateliers pour les particuliers ainsi que différents services de réparation. 

Agriculture, mobilité, tourisme… Plus de 134 millions d’aides régionales votées en commission permanente

La commission permanente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est tenue vendredi 15 novembre 2024. Les élu(e)s ont voté pour 134,2 millions d’euros d’aides en faveur du territoire. Focus sur quelques dossiers.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.31
chutes de neige
le 22/11 à 00h00
Vent
4.08 m/s
Pression
993 hPa
Humidité
95 %