Une méthode qui laisse à désirer
Pour l'U2P ''révéler un projet de décret sans avoir consulté au préalable, ni les partenaires sociaux ni les organisations les plus concernées, et cela pour une application quasi immédiate de la mesure'' relève d'une démarche inappropriée et discutable.
Une mesure contre-productive
C'est surtout le fond que l'organisation blâme. Cette aide, fixée à 600 euros, s'inscrit dans le dispositif du contrat de professionnalisation. Un soutien aux entreprises, aux branches professionnelles et aux salariés, plus que nécessaire pour l'U2P : ''Il permet notamment de former une population sans formation ni qualification et tous ceux qui n’ont pas accès à l’apprentissage. En cela, il contribue à combattre les difficultés de recrutement.''
Des solutions plus adaptées ?
L'organisation patronale rappelle qu'elle ne conteste pas la nécessité de certaines réductions budgétaires. '' Notre organisation invite, plutôt que de pénaliser toutes les entreprises qui ont recours au contrat de professionnalisation, à en limiter le bénéfice aux entreprises de moins de 50 salariés qui sont celles qui en ont le plus besoin pour déclencher l’acte d’embauche.'' Dans le même sens, l'U2P propose également de réserver l'aide à l'apprentissage à ces petites et moyennes entreprises.
Infos +
''L’U2P est l’une des trois grandes organisations patronales françaises. Elle représente 3,7 millions d’entreprises, soit les 2/3 des entreprises françaises et réunit 5 organisations qui représentent ces catégories d’entreprises : la CAPEB (bâtiment), la CGAD (alimentation et hôtellerie restauration), la CNAMS (fabrication et services), l’UNAPL (professions libérales), et la CNATP (travaux publics et paysage).''