"Des treize membres présumés de la cellule de Frauenfeld de la 'Ndranghetta, douze ont été relâchés ces derniers jours, en contrepartie du versement d'une caution et de quelques autres mesures de sécurité (obligation de se présenter à la police et de remettre ses papiers d'identité)", a expliqué l'OFJ dans un communiqué.
Les autorités suisses disent estimer que "le risque de fuite ou de collusion est mince" et soulignent que "ces personnes se sont engagées à se tenir à la disposition des autorités pour la procédure d'extradition". Le 8 mars, quinze ressortissants italiens ont été arrêtés en Suisse: treize (douze arrêtés dans le canton de Thurgovie et un dans celui de Zurich) sont soupçonnés d'appartenir à la cellule dite de Frauenfeld de la 'Ndranghetta calabraise, et deux (arrêtés dans le canton du Valais) sont soupçonnés d'appartenir à une autre cellule de la 'Ndranghetta.
La plupart d'entre elles résident en Suisse depuis des années, selon les
autorités. Seule certitude pour l'instant: selon Berne, les deux personnes arrêtées en Valais ne seront normalement pas libérées car elles ont été condamnées respectivement à neuf et six ans d'emprisonnement par le tribunal de Reggio Calabria, le 21 octobre 2014, pour des infractions commises en Italie (appartenance à une cellule calabraise de la 'Ndranghetta).
La Suisse est tenue de les extrader dès lors que toutes les conditions sont remplies. Il n'y a par contre pas d'obligation d'extrader les membres présumés de la cellule de Frauenfeld, car les infractions qui leur sont reprochées ont été commises en Suisse. Outre les 15 personnes arrêtées le 8 mars, deux autres suspects ont entendus par les autorités. Mais comme ces suspects sont naturalisés suisses, ils ne peuvent être extradés.
(Source : AFP)