"Les efforts d'adaptation" du site et du groupe ainsi que les importantes commandes des modèles produits à Sochaux, principalement la Peugeot 3008, justifient ce redémarrage, malgré un contexte persistant de "tension" sur les approvisionnements en pièces électroniques qui touche toute l'industrie automobile, a exposé la direction de Stellantis (ex-PSA) Sochaux dans un communiqué.
Recrutement de "plusieurs centaines d'intérimaires"
Annoncé mercredi lors d'une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE), le retour de cette équipe entraînera le recrutement de "plusieurs centaines d'intérimaires" qui se répartiront dans les trois équipes de production, deux de jour et une de nuit, a ajouté la direction.
La "priorité" de recrutement ira aux personnes dont le contrat n'avait pas été renouvelé en septembre, a-t-elle précisé. Le syndicat FO du site a avancé à l'AFP le chiffre de 600 intérimaires à intégrer, pour un effectif de 850 personnes dans l'équipe reconstituée.
Des embauches en CDI demandées
Dans un communiqué, la section CGT de Stellantis Sochaux a réclamé de son côté des embauches en CDI (contrats à durée indéterminée) pour faire "cesser la précarité".
L'arrêt du travail de nuit entraînait une réduction de production d'un tiers pour Stellantis Sochaux (environ 400 véhicules en moins par jour, par rapport au total habituel de 1.200), venant s'ajouter à des perturbations régulières depuis le début de l'année par manque de pièces d'approvisionnement. Il avait provoqué la disparition de la quasi-totalité des effectifs intérimaires du site, qui emploie par ailleurs 6.800 salariés permanents pour le montage de véhicules et les études.
Sochaux fabrique les Peugeot 3008 et 5008, qui bénéficient d'un "important portefeuille de commandes", selon la direction. L'usine doubiste assure actuellement aussi la fabrication de l'Opel Grandland X qui lui est transférée depuis l'usine d'Eisenach (Allemagne). Mais elle l'arrêtera en fin d'année pour la laisser à cet autre site du groupe.
L'usine d'Eisenach ainsi que celle allemande de Rüsselheim, héritées d'Opel, faisaient l'objet d'un projet de réorganisation en vue de leur rattachement direct à Stellantis, une option que le groupe a annoncé abandonner mercredi.
(Source AFP)