"Nous avons annoncé que le site de Sochaux ne travaillerait pas du mercredi 5 après midi au vendredi 14 avril, en raison d'un problème de fournisseur", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Stellantis, confirmant une information de France Bleu.
"Cette décision est liée à la crise des semi-conducteurs que connaît l'industrie automobile mondiale depuis 2020", a-t-il ajouté. "Des améliorations séquentielles sont enregistrées depuis quelques mois, mais la situation ne devrait revenir à la normale qu'à la fin de l'année, ce qui nous contraint toujours à un pilotage très précis site par site."
"On a appris ça en CSE la semaine dernière", a déclaré à l'AFP Jérôme Boussard, secrétaire général de la CGT à l'usine de Sochaux, invoquant "un problème d'approvisionnement en boîtes automatiques".
Un manque à gagner pour les salariés
Il s'est inquiété d'un manque à gagner pour les salariés, expliquant que ceux-ci seront indemnisés selon un système interne dit de modulation, puis ensuite "à partir du mercredi 12, on sera payés en chômage partiel et on perdra 16% du salaire net par jour de chômage".
"Dans une période où les salaires sont bas et l'inflation est grande, on ne peut pas se permettre de perdre même 20 ou 30 euros par jour", a-t-il argumenté, dénonçant les conséquences de "la politique de flux tendu de monsieur Tavares", en référence à Carlos Tavares, le patron de Stellantis, un groupe issu de la fusion en 2021 de Peugeot-Citroën et de Fiat-Chrysler.
Il s'est aussi inquiété de l'impact pour les intérimaires employés sur le site qui produit des Peugeot 3008 et 5008. "Les salariés sont indemnisés via notre système de modulation, ou l'activité partielle longue durée" et "les intérimaires sont rémunérés", a affirmé à l'AFP le porte-parole de Stellantis.
La direction de l'usine Stellantis de Sochaux avait annoncé en février arrêter l'équipe de nuit à partir du mois d'avril et abaisser la production de 1.200 véhicules par jour à environ 800 par jour.
(AFP)