Le conseil d'administration de la société, sous la présidence de John Elkann, "a accepté la démission de Carlos Tavares de son poste de directeur général avec effet immédiat", a indiqué le groupe dans son communiqué. Cette décision est le résultat de "points de vue différents" entre le conseil d'administration et le dirigeant, a expliqué Henri de Castries, administrateur de Stellantis.
Le constructeur franco-italo-américain avait indiqué fin septembre avoir lancé un processus de succession pour son directeur général, dont le mandat était prévu pour s'achever début 2026.
"À un peu plus d'un an de l'échéance d'un contrat de cinq ans signé en janvier 2021, il est tout à fait normal qu'un conseil d'administration se penche sur le sujet avec la nécessaire anticipation au regard de l'importance du poste, sans que ceci présage de discussions futures", avait alors indiqué le groupe dans un bref communiqué adressé à l’AFP.
Des résultats en baisse
Stellantis, qui produit aussi bien des Chrysler que des Citroën, Fiat, Jeep, Dodge, Lancia, Opel, Peugeot, Ram ou Vauxhall, a publié en juillet un résultat en forte chute au premier semestre, handicapé notamment par une baisse de 18% des ventes en Amérique du Nord, la machine à cash du groupe.
Carlos Tavares lui-même avait concédé fin juillet que Stellantis passait par une "période de transition très chahutée" et qu'il comptait se rétablir dès le second semestre.
En France, la direction avait récemment affirmé qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue à court terme malgré une baisse attendue de la production.
(avec AFP)