La perte d'activité s'élève pour eux à 85% d'une année pré-Covid, estiment-ils, ajoutant que "28% (des entreprises) ont consommé plus de la moitié de leur prêt garanti par l'Etat".
"À l'origine de cette situation critique, des choix récents du gouvernement qui pénalisent les entreprises saisonnières de montagne", poursuit le communiqué diffusé par l'Union sport et cycle.
Et de critiquer en particulier "le nouveau calcul du fonds de solidarité", "injuste et largement insuffisant pour couvrir les charges qui incombent à ces entreprises".
Au final, ont calculé ces dirigeants, "les aides de l'Etat perçues à ce jour ne couvrent que 15% du chiffre d'affaires annuel de ces entreprises".
Ils appellent "une nouvelle fois à la prise en compte de l'urgence de la situation des acteurs de la montagne."
Les opérateurs de remontées mécaniques, les plus directement touchés par l'arrêt de leurs installations décidée pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, ont vu leurs aides spécifiques ouvertes fin mars.
La saison 2019-2020 a été la "pire" depuis 20 ans dans le monde
Cete saison 2019-2020 a été la "pire" depuis une vingtaine d'années pour l'industrie du tourisme de ski dans le monde en raison de la pandémie, estime un rapport publié mardi, qui projette une saison 2020/21 plus mauvaise encore.
Mi-mars 2020, la pandémie de Covid-19 a brutalement interrompu une saison d'hiver 2019-20 qui avait "très bien commencé" dans les Alpes malgré un hiver particulièrement chaud en Europe, et la quasi totalité des pays de ski ont fermé leurs stations.
Si les petites stations n'ont pas perdu un grand nombre de skieurs, celles situées en haute altitude "ont perdu deux mois de saison" au printemps 2020, explique à l'AFP Laurent Vanat, spécialiste du tourisme de ski et gérant d'un cabinet de conseil à Genève.
L'Asie-Pacifique (16% du marché mondial du ski) a été plus durement touchée car atteinte en premier par l'épidémie, avec une baisse du nombre de forfaits vendus de 31%, contre 15% en France par rapport à la moyenne des dernières années.
La précédente saison, 2018-2019, avait été "la meilleure depuis vingt ans" au niveau mondial, selon le rapport de l'an passé. La fréquentation est globalement stable depuis une vingtaine d'années.
Pour la saison actuelle, c'est "la grande inconnue", note M. Vanat, "il est difficile de faire encore aujourd'hui un pronostic".
Une chose est sûre: en France, l'un des rares pays à avoir fermé ses stations avec l'Italie et l'Allemagne, "ça va être une catastrophe totale", alors qu'en Chine, "ça ne s'est pas mal passé du tout", tout comme aux Etats-Unis.
La Suisse, qui a maintenu ses stations ouvertes mais qui a perdu une partie des touristes étrangers, devrait observer une baisse d'environ 25% cette saison, estime l'expert. "Tout le monde sait que l'hiver 2020/21 sera encore pire dans de nombreux pays", ajoute-t-il.
Il note cependant un "regain d'intérêt pour l'apprentissage du ski" en période de pandémie, où les "pistes vides (...) se sont transformées en zones d'apprentissage pour les débutants".
(Avec AFP)