Les nouvelles installations de méthanisation de Port Douvot s’inscrivent dans une démarche globale destinée à répondre aux enjeux de la transition énergétique, axe majeur de développement pour le Grand Besançon.
Si d’autres unités régionales d’injection produisent actuellement du gaz renouvelable, la Métropole du Grand Besançon est la première à réaliser un projet de ce type sur la Région Bourgogne Franche- Comté.
"Cet acte n'est pas anodin. C'est important, car cela répond à un défi climatique", tient à précise Anne Vignot, la Présidente de Grand Besançon Métropole. "Nous n'attendons que ça de s'investir davantage sur cette voie", ajoute-t-elle en évoquant l'urgence d'une transition climatique notamment suite à la dernière étude de Météo France (voir ici).
Selon Marie-Guite Dufay, la Présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, il ne s'agit pas d'être alarmiste, mais "d'accélérer" le processus de transition écologique : "Nous sommes des pionniers. La région travaille avec les territoires. Transformer des déchets en ressources, c'est le principe de l'économie circulaire et de transition énergétique".
La Métropole est ainsi mobilisée avec GRDF et les acteurs du territoire pour accompagner l’accélération de la production de gaz renouvelable, conformément à l’objectif fixé par la loi TEPCV (Territoire à énergie positive pour la croissance verte).
La méthanisation, c'est quoi exactement ?
C'est une technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique. Les eaux usées sont récupérées et une partie est traitée pour produire de l'énergie. Cette dernière est réinjectée sur les Réseau GRDF. La méthanisation est une réalité à Port Douvot depuis 40 ans, mais il convenait d'en renouveler les équipements. Ce processus a pour but de stabiliser les boues et d'en réduire le volume de 40% et d'obtenir un biogaz continué à 60% de méthane (utilisé pour chauffer le réseau de la ville).
Plus de détails avec l'interview de Frédéric Martin, directeur adjoint de GRDF :
La méthanisation de Port Douvot en quelques chiffres
Deux contrats ont été conclus. Le premier avec GRDF pour contrôler la qualité du biométhane produit par les nouvelles installations (puis l''injection dans le réseau). Le second avec ENGIE qui va racheter le biométhane injecté à hauteur de 100.000 euros HT par mois pour le Grand Besançon Métropole.
Le montant global de l'opération de rénovation de la station est de 10 millions d'euros HT (8,3 M€ pour le marché des travaux, 0,9 M€ pour le contrat de maîtrise d'oeuvre).
Le GBM a pu compter sur les financements de l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, la Région Bourgogne Franche-Comté et l'ADEME pour des montants respectifs de 500.000 € HT d'aide directe et de plus de 3 M € d'avance remboursable, 420.000 € HT et 165.000 € HT.