Vincent Sauvestre a été entendu mercredi par les douanes judiciaires, un rendez-vous "souhaité par la Maison Béjot afin d'avoir accès à l'ensemble des éléments du dossier dans les plus brefs délais", a précisé un porte-parole du négociant. La maison Béjot a également annoncé que "des audits internes et externes" étaient en cours "afin de valider la qualité des procédures de travail et y apporter d'éventuels renforcements" et que "toutes les leçons seront énergiquement tirées de ces événements".
Dans le cadre d'une enquête après des soupçons de fraude à la législation sur le vin, des perquisitions par les services douaniers avaient été menées fin mars au siège de la maison Béjot à Meursault (Côte-d'Or), tandis que le directeur technique de l'entreprise avait été placé en garde à vue, avant d'être remis en liberté. Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne, le BIVB, avait annoncé de son côté le 1er avril son intention de se porter partie civile dans ce dossier.
Fondée en 1891, la maison Béjot exploite 530 hectares de vignes en France, dont 260 en Bourgogne et emploie 200 salariés. Le 21 mars, les deux anciens dirigeants de la maison de négoce Cottin Frères, Armand et Louis Cottin, avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Dijon à 37.500 euros d'amende pour une vaste affaire de
fraude à la coupe et à l'étiquetage. Quatre autres cadres salariés avaient pour leur part écopé d'amendes avec sursis allant de 2.000 à 6.000 euros.