Une décision très attendue
"L'annonce du président est la concrétisation d'une promesse très attendue par les salariés de Belfort", a souligné la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS). "C'est un soulagement pour les hommes et les femmes qui représentent l'excellence de la filière nucléaire française, et qui ont subi les stratégies de GE."
EDF et GE avaient annoncé en février 2022 "un accord d'exclusivité" pour discuter de ce rachat. Mais l'opération avait tardé à se concrétiser, butant notamment sur des questions géopolitiques et suscitant l'inquiétude des salariés.
"L'opération aboutit enfin !", ont également réagi dans un communiqué commun les élus LR du Territoire-de-Belfort (député, sénateur, président du Conseil départemental et maire de Belfort), saluant cette "excellente nouvelle" qui "permet de lancer le site dans une nouvelle dynamique positive".
Des interrogations encore en suspend
Mais "aujourd'hui, nous ne connaissons pas toutes les modalités de l'acquisition", tempèrent-ils. "De nombreuses questions demeurent: quel est le périmètre exact des activités reprises ? Quels seront les investissements humains et matériels réalisés ?"
Ils restent donc "attentifs au projet du groupe EDF pour la nouvelle société Arabelle Solutions" et réclament un "véritable projet industriel" pour développer le site de Belfort, "conforter le savoir-faire incomparable de nos salariés et renforcer la filière nucléaire française".
Une fierté belfortaine
"La production des turbines Arabelle est une fierté et un enjeu majeur pour la ville de Belfort et le Nord Franche-Comté, représentant localement près de 2.000 emplois, dans une entité qui en compte au total 3.300, dont 70% en France", a quant à lui souligné l'eurodéputé Modem-Renew Europe Christophe Grudler.
"Les turbines vapeur Arabelle sont les plus puissantes au monde, (…) reprendre le contrôle de cette production revêt un intérêt stratégique pour la France, et pour l'Europe, qui comptent sur ces puissantes turbines pour renforcer leur indépendance énergétique", souligne le Belfortain, membre de la Commission de l'industrie et de l'énergie au Parlement européen.
(AFP)