Ce sursaut est largement lié au rebond de la demande intérieure finale (hors stocks), en augmentation de 0,3 point au deuxième trimestre, contre -0,1 point le trimestre précédent, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué. Il intervient après deux trimestres consécutifs, fin 2012 et début 2013, de repli du PIB (-0,2% à chaque fois), et sort ainsi la France de la récession technique où elle était entrée pour la première fois depuis 2009.
Pour Pierre Moscovici, "ce chiffre, supérieur aux prévisions disponibles, confirme la sortie de récession de l'économie française, que laissaient déjà entrevoir les dernières enquêtes de conjoncture et les chiffres récents de la production industrielle, de la consommation des ménages et du commerce extérieur, il amplifie les signes encourageants de reprise déjà soulignés précédemment"
Un acquis de croissance de 0,1% en 2013
Selon l'Insee, l'acquis de croissance annuelle à mi-année est de 0,1%, c'est-à-dire que si la croissance devait être nulle aux troisième et quatrième trimestres, le PIB augmenterait de 0,1% en 2013. Ce rebond résulte de la conjonction de plusieurs facteurs. D'une part la consommation des ménages a augmenté (0,4% au deuxième trimestre contre -0,1% au premier) et l'investissement a diminué moins fortement qu'en début d'année (-0,5% après -1,0%). Au total, la demande intérieure a généré 0,3 point des 0,5 points de croissance du trimestre.
D'autre part, les variations de stocks des entreprises ont contribué positivement à la croissance de l'activité (+0,2 point), a détaillé l'Insee. Enfin, les exportations (+2% après -0,5%) et les importations (+1,9% après +0,1%) ont rebondi simultanément. "En conséquence le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre" après avoir été en repli de 0,2% au trimestre précédent.
L'Insee a noté que la production totale des biens et services avait également retrouvé un certain dynamisme. Dans le secteur manufacturier, elle s'est redressée de 2,0% (+0,2% au premier trimestre), dans celui des services de 0,7% (stable au premier trimestre).
Cette accélération est portée par le rebond de 8,2% de la production de matériel de transport dans les industries automobiles et aéronautiques. Les dépenses des ménages sont restées soutenues dans l'énergie, en raison d'un printemps maussade, et d'une reprise des achats automobiles (+2,1% après -5,5%) pour la première fois depuis fin 2011, a encore expliqué l'Insee.