Sortie de l'état d'urgence et "pass sanitaire": un dernier feu vert attendu du Sénat

Publié le 27/05/2021 - 10:56
Mis à jour le 27/05/2021 - 10:56

Le Parlement doit adopter définitivement ce jeudi 26 mai 2021 dans la soirée, par un ultime vote du Sénat, le projet de loi encadrant la sortie progressive de l’état d’urgence sanitaire, qui permet notamment la mise en place d’un « pass sanitaire » controversé.

 © © Romain Vincens CC
© © Romain Vincens CC

Le texte, sur lequel députés et sénateurs sont tombés d'accord en commission mixte paritaire, a fait l'objet d'un dernier vote mardi à l'Assemblée nationale.

C'est un "point d'équilibre entre l'enthousiasme et la prudence", a souligné devant les députés le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé Adrien Taquet, dans un contexte de décrue de l'épidémie de Covid-19 et d'accélération de la vaccination.

Le régime transitoire qu'il prévoit donne un cadre légal aux mesures de déconfinement annoncées par l'exécutif, sans pour autant baisser la garde face à l'hypothèse d'une reprise épidémique. Il prendra fin le 30 septembre, et non fin octobre comme l'avait souhaité l'exécutif.

Les députés de gauche (GDR, LFI, SOC) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils saisiront le Conseil constitutionnel, jugeant que ce texte "donne des pouvoirs très importants au gouvernement sur des bases beaucoup trop vagues et imprécises".

Les députés Modem, qui avaient fait trébucher la majorité en première lecture en s'opposant à ses points clés, ont voté le projet de loi à la quasi-unanimité.

Le texte a été sensiblement retouché après son passage entre les mains des parlementaires des deux assemblées. Députés et sénateurs ont notamment acté la limitation du recours au couvre-feu et aux confinements dans le cadre de ce régime transitoire.

Le premier reste possible et prévu pendant les 30 prochains jours à compter du 1er juin. Passé ce délai, si l'exécutif envisage à nouveau d'y recourir, il devra alors à nouveau déclarer l'état d'urgence pour une durée limitée à 30 jours avant, éventuellement, de repasser devant le Parlement.

Par ailleurs, à l'initiative du Sénat, les reconfinements locaux prévus par la loi ne pourront être décidés que pour un mois au maximum sans que le Parlement ne soit consulté.

Sur le volet sensible du pass sanitaire, députés et sénateurs ont validé les apports votés par les deux chambres.

Un "pass sanitaire" encadré

Introduit par le gouvernement par voie d'amendement à l'Assemblée nationale, le "pass sanitaire" sera limité aux grands rassemblements, comme les festivals, et soumis à une batterie de mesures limitant les atteintes aux libertés individuelles. Il sera en outre limité dans le temps, jusqu'au 30 septembre.

Les sénateurs ont également obtenu qu'il ne pourrait être mis en oeuvre que dans les lieux qui ne permettent pas d'assurer le respect des gestes barrières. Seules des personnes habilitées pourront procéder aux contrôles.

Le "pass sanitaire" subordonnera l'accès aux grands événements, plus de 1.000 personnes selon la promesse du gouvernement, à la présentation d'un résultat négatif de dépistage du virus, d'un justificatif de vaccination, ou encore d'une attestation de rétablissement après une contamination.

Le secrétaire d'État chargé du numérique Cédric O a salué sur Twitter "une excellente nouvelle, qui va permettre de rouvrir nos grands événements en toute sécurité". Il a précisé que le développement permettant de stocker son attestation de vaccination dans l'application "TousAntiCovid" (TousAntiCovidCarnet) sera prêt pour le 9 juin.

Le "pass sanitaire" pourra également être imposé pour les voyages entre hexagone et Corse ou outremer.

Concernant l'outremer, le texte ouvre la voie par ailleurs à un report au plus tard en octobre, par un décret publié d'ici au 12 juin, de l'élection prévue en Guyane fin juin.

Le projet de loi, huitième texte relatif à l'urgence sanitaire, avait été voté en première lecture par la très grande majorité des sénateurs LR et centristes, de même que les groupes RDPI à majorité En Marche et Indépendants. Les groupes PS et CRCE à majorité communiste avaient voté contre. Les écologistes s'étaient abstenus, le RDSE à majorité radicale se partageant.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

20 ans de la loi Handicap : le budget 2025 du Département du Doubs dépasse les 95 millions d’euros

Vingt ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, le conseil départemental du Doubs fait le bilan des avancées réalisées en faveur des personnes en situation de handicap. Avec un budget de 95,7 millions d’euros dédié à cette cause en 2025, la collectivité veut confirmer son engagement pour une inclusion renforcée et un accompagnement adapté à chaque parcours de vie.

Le ministre délégué aux Affaires étrangères en visite à Besançon ce vendredi

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi sera présent ce vendredi 14 février à Besançon. Après un passage par la préfecture en début d’après-midi, monsieur Mohamed-Soilihi se rendra au centre de linguistique appliquée de Besançon.

Le Conseil constitutionnel annule l’élection d’une députée LR dans le Jura

Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 13 février 2025 l'annulation de l'élection de la députée LR Marie-Christine Dalloz dans le Jura, au motif de la candidature irrégulière d'un candidat RN placé sous curatelle. Mme Dalloz n'est plus députée et une nouvelle élection va devoir être organisée.

À Besançon, des experts européens pour plancher sur la problématique de travail dans la région

Les 11 et 12 février 2025, à Besançon, s’est tenue la première Peer review (revue des pairs) organisée à la Région Bourgogne-Franche-Comté, dédiée à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales. Composée d’experts européens, cette commission avait pour objectif de proposer des recommandations politiques en réponse à la problématique de travail.

Conférence à Besançon : ”Extrême droite : la résistible ascension” avec Nadège Abomangoli

La France insoumise de Besançon organise une conférence autour du livre Extrême droite : la résistible ascension édité par l’Institut la Boétie, jeudi 13 février 2025 à Besançon en présence notamment de Nadège Abomangoli, députée LFI et vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.75
couvert
le 22/02 à 09h00
Vent
3.41 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
100 %