#Sofagate: La classe politique dénonce un “affront” de la Turquie

« Choquant », « scandaleux »: de Clément Beaune à Anne Hidalgo en passant par Xavier Bertrand, l’« affront » protocolaire que la Turquie a fait subir à Ursula von der Leyen à Ankara est condamné unanimement par la classe politique française.

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"C'est extrêmement choquant! (...) La présidente de la Commission n'aurait pas du rester dans cette position-là", a réagi jeudi sur RTL la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

"Il y a une sorte d'humiliation et puis on y voit aussi quelque chose de très en lien avec la sortie de la convention des droits des femmes de la Turquie récemment", a ajouté la possible candidate socialiste à la présidentielle.

"Ce sont des images qui font mal! Je ne veux pas d'une Europe naïve, fragile", avait critiqué dès mercredi soir sur BFM Business le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, pour qui "c'est un affront qu'on corrigera, mais il ne faut pas laisser faire ce genre de choses".

"On a affaire à des interlocuteurs, le président turc, qui eux connaissent la force des images, la valeur de symbole, on doit être beaucoup plus ferme, beaucoup plus fort là-dessus", avait-il ajouté.

Ce #Sofagate, filmé et largement diffusé sur les réseaux sociaux, avec la présidente de la Commission européenne placée mardi par le protocole en retrait sur un divan lors de la réunion des présidents des institutions de l'UE avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, a provoqué une polémique et beaucoup de ressentiment à Bruxelles.

"Scène scandaleuse à Ankara. Le mépris pour la représentation de l'Europe n'a malheureusement pas été compensé par la seule attitude digne côté européen, qui aurait été de quitter les lieux", a estimé sur Twitter le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle.

"Notre continent est son paillasson. Erdogan provoque et menace car il connaît la naïveté, l'impuissance et la docilité des dirigeants européens", a dénoncé sur Twitter le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella.

Pour la cheffe de file des députés PS Valérie Rabault, "l'humiliation infligée à Mme von der Leyen est inacceptable". "Si l'Europe veut être crédible, il faut qu'elle s'affirme aussi comme puissance et qu'elle affirme ses valeurs. Tant qu'elle ne le fera pas, elle peinera à avoir une vraie crédibilité en terme de diplomatie", a-t-elle précisé dans un tweet.

(Avec AFP)

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