Foot (Ligue 1)
Une lente traversée du désert. Dans le stade du Hainaut, le FCSM n’a pratiquement jamais pu exister. Dominés dans tous les compartiments, y compris dans celui de l’envie, les « Jaune et Bleu » n’ont à vrai dire jamais donné l’image d’une équipe qui joue sa survie. Les Nordistes, intraitables chez eux, ont logiquement fait de la venue doubiste un festin. Sans même se forcer. Kadir, sur un coup franc précis, avait déjà envoyé dans les cordes ce Sochaux bien tristounet.
On ne jouait que depuis 12 minutes (1-0), et cela sentait mauvais. La réaction ? Elle ne vint que trop tardivement. En tout cas pas dans ce premier acte famélique, où Sochaux avait passé le plus clair de son temps à errer, telle une âme en peine. Formé dans le Doubs, le Jurassien Pujol faisait encore plus mal aux Francs-Comtois, en remportant son duel avec Pouplin (2-0, 27e), lequel sauva ensuite à plusieurs reprises la baraque. Comme souvent.
Pas content, Hély
Pas au niveau défensivement (NDLR : six buts encaissés en deux matches cette semaine), Sochaux avait même concédé un troisième but, par l’inévitable Pujol (3-0, 60e). La goutte d’eau pour Eric Hély, le coach sochalien. "On a été inexistants, dans la récupération défensive, la combativité et l'engagement. A partir de là, en L1, tu ne peux pas exister. J'aimerais bien l'expliquer, mais pour l'instant je ne fais que constater. Je me demande si tout le monde a conscience de ce que demande la L1, que tu viens jouer à Valenciennes, une équipe en réussite et que toi, tu joues pour le maintien."
La réduction du score de Roudet (3-1, 62e) a seulement adouci la note. Certainement pas l’aigreur, et surtout l’inquiétude qui monte de plus en plus pour un FCSM englué dans la zone rouge. " La situation me préoccupe. Je me demande comment une équipe peut-elle être cohérente, vaillante et dynamique à Nancy et totalement sur une période ici. Comment expliquer que notre défenseur le plus jeune soit le plus agressif ? Aujourd'hui, il faut trouver les solutions et agir. On peut parler et parler mais il faut des actes." Dans le viseur d’Eric Hély, la prochaine réception, mercredi, d’Evian/Thonon/Gaillard, premier non relégable, prend légitimement une tournure capitale.